Les femmes achètent des magazines féminins pour tout ce qu’ils renferment comme secrets : les recettes minceur, les astuces beauté, mais aussi : la mode. Celle-ci est portée par des mannequins féminins aux mensurations que l’on pense parfaites pour les vêtements portés, alors qu’elles sont irréalistes.
Nous sommes à une époque où les jeunes filles sont de plus en plus obsédées par leur corps. On compterait 13% d’adolescents en surpoids, et près d’1% des jeunes filles victimes d’anorexie. Une grande partie des adolescentes n’appartenant ni à l’un ni à l’autre cumulent idées de régimes, comparaisons aux photos de mode, critiques sur leur corps, … Les médias sont en grande partie responsables de ce mal-être lié au poids et au regard des autres.
Valérie Boyer, députée UMP des Bouches de Rhône, relance le débat du flocage des photos ou les mannequins ont été retouchées via un logiciel comme photoshop. Cette idée part du principe que les adolescentes et les femmes d’aujourd’hui ne devraient pas s’identifier à des silhouettes irréelles. L’idée est applaudie par de nombreuses associations mais vivement décriée dans le milieu de la mode. Certaines publicistes proposent par provocation d’apposer également des labels précisant si la mannequin a subi de la chirurgie esthétique.
Voici deux vidéos connues sur le web, montrant jusqu’où peux aller la retouche :
L’idée de différencier les photos retouchées des photos originelles me parait bonne. Cependant, elle permet de mettre en lumière les corps irréels, et non les vraies photos, qui mériteraient plus d’être mises en avant. Cela ne résoudrait pas le problème de voir toujours autant de femmes maigres dans les magazines. L’impact sur le mental féminin sera toujours présent tant que l’association maigreur=idéal de beauté ne sera pas descendu de son piedestal.
Brigitte, le plus grand magazine féminin allemand, a décidé de ne plus employer de mannequins professionnels pour ses photos de mode, et ce dès 2010. Il préfère photographier des femmes comme vous et moi, et les payer au même tarif que les mannequins professionnels. C’est un nouveau pas dans la mode, et l’abolition d’un idéalisme inatteignable.
En commençant par mettre en avant des mannequins réalistes via un label « photo non retouchée », la France ferait elle aussi un pas en avant. Mais légaliser un label « photo retouchée » me paraît plus critiquable.
kee says
oui on fait des merveilles avec photoshop, mais pas de merveilles dans les tête de celle qui espèrent ressembler a ces poupées de papier glacé….