Je découvre très souvent les séries, les films, les émissions, avec un certain retard. C’est donc au cœur des dimanches du dernier hiver que j’ai découvert l’émission Baby Boom lors des rediffusions sur NT1. C’est vite devenu un petit rendez-vous hebdomadaire, le créneau de réservation hebdomadaire que je m’octroyais sur l’écran bien plus souvent quémandé pour la diffusion de jeux vidéos violents du mâle.
Entre mes mouchoirs, la télévision et moi, il n’y avait pas de place pour autre chose. Et voilà que je m’aperçois ce Lundi que j’ai déjà raté le premier épisode de la nouvelle fournée de naissances partagée par des mamans, papas, et TF1. La chaîne a choisi une diffusion ultra tardive, le mardi soir à 23h25. C’est donc le replay qui fera le rattrapage pour moi, bien installée au fond de mon lit de convalescente. Oui, à 18h00. Il faut croire que mon corps se révolte contre l’été indien qui nous arrive, se mettant en accord avec mon esprit désappointé de cette chaleur persistante…
Et voilà, ce qui devait arriver arriva. On ne se doute pas du pouvoir ravageur de cette émission sur la sensibilité féminine… Naïve comme d’autres, je me mets devant cette émission, ne me méfiant pas du cœur qui va se mettre à pleurer, oubliant qu’il fait toujours çà devant cette émission. On ne peut pas regarder ce programme sans sentir une empathie immense nous envahir à la vue de ces naissances, de ces joies, et parfois de ces peines. Finalement, on assiste là au plus vrai de la vie, le cœur du monde entier. Et en tant que femme, impossible de rester impassible, impossible de rester impassible. Et qu’en est-il des hommes ?
A la vue de ces petits bébés, lardons ou crevettes, fraîchement débarqués dans notre monde, à l’écoute des mots d’amour débordant de la bouche des jeunes parents, on fond… et la fibre maternelle s’éveille…
Regarder Baby Boom, c’est comme allumer la lumière dans une pièce que l’on ne veut pas ouvrir tout de suite. On se risque à pousser la porte, à faire grincer les gonds, à se défaire des toiles d’araignée, et découvrir peut-être un trésor dont on ne réussira pas à se défaire tant qu’il ne nous appartiendra pas !