Balade en moto dans les gorges du Verdon

Lorsque je voyage, je ne peux pas lutter contre l’envie de me glisser dans la peau d’un des habitants de l’endroit que je découvre. C’est quoi être touriste finalement ? Jeter un oeil ignorant à une nouvelle ligne d’horizon ? Se laisser séduire par des directives touristiques sans se fier à ses propres envies ? Ou c’est peut-être bien se glisser dans un nouveau décor, un nouvel environnement, goûter à des saveurs rares sans savoir si elles seront une nouvelle fois à portée du regard…
Chaque fois, je regarde en angle à quoi peut ressembler la vie quotidienne ici ou là, furetant après les horaires d’ouverture des commerces, guettant les écoles, observant l’architecture, laissant mon oreille dériver au gré des conversations locales…

Ici pas de bus, de bousculades, de tentatives d’évitement ou de sensations d’étouffement. Ici pas d’immeubles de plus de trois étages, pas de bouchons interminables de véhicules, pas de pots d’échappement par milliers ou de vis-à-vis gênant avec la voisine d’à côté.
Pas d’épicerie à moins de cinq minutes à pied, pas de librairie à moins de vingt minutes en voiture, pas de station essence à deux pas de chez soi, ni de cinéma ou de boutiques.
Tant de bulles d’oxygène qui ont saisi ma façon de vivre avec véhémence. Tant de manques qui m’ont fait réalisé avec un certain dégoût, à quel point ma vie à la ville, et surtout à Paris, m’avait conditionnée.

La semaine dernière, je me suis exilée de la capitale pour une descente en moto dans les Alpes de Haute Provence. Passagère de ma moitié sur son fidèle destrier noir, j’ai testé au gré des dix heures de route différentes méthodes de passe-temps, réfléchi à une multitude de choses que je n’aurais jamais le temps de noter, et revu en images quelques uns des derniers livres lus…
La balade en moto au travers des villages de Bourgogne du Rhône ou de Provence  à l’aube de l’automne restera mémorable… La découverte du Verdon et de ses secrets bien conservés à l’abri des petites Alpes nous ont coupé le souffle.
De mon lit, j’y pense comme à un magnifique souvenir d’une région à la nature merveilleusement conservée… Un endroit qui invite à la paix et la sérénité…

Partir en Septembre dans les Gorges du Verdon ?

Très bonne idée, les balades en randonnée nous offrant des chemins désertés des touristes. Le bruit des cigales n’est pas couvert par les cris habituels des enfants… Si vous voulez passer un moment dans la nature sans autre exigence : foncez !  La météo fût grandiose, bien que la fraîcheur de l’automne se faisait sentir au petit matin, le soir venu et au creux du vent.
Pas de baignades, l’eau étant bien trop froide, mais se baigne-t-on vraiment dans les lacs de la région ?

Quoi voir dans les Gorges du Verdon ?

Nous avons en vain chercher un guide touristique de la région, les seuls guides trouvés nous offrant une vue plus large sur la Provence. Mais sur place, dans les presses, nous avons été soulagés de découvrir quelques petits livres retraçant des randonnées à ne pas manquer dans la région autour du Verdon…
Le lac de Sainte Croix, bien que créé de toutes pièces par EDF, est un bijou pour les yeux. Canoë ou bateau sur la rivière ou le lac, il vous faudra choisir selon votre engouement sportif, mais aucun souci pour trouver un bateau de libre au moins jusquà la mi-septembre.
Via Ferrata… Nous avons découvert cette balade sur le flanc des montagnes, habillés de harnais et de mousquetons, flirtant avec le vertige et la peur à la Via Ferrata de la Grande Fistoire… Le guide n’est pas obligatoire et l’accès aux différents niveaux de difficulté reste libre de choix à chacun. Une fois redescendus, les courbatures se mêlaient à la fierté. A tenter absolument si vous aimez découvrir de nouvelles choses ou l’escalade !

La Provence regorge de villages magnifiques, aux couleurs du soleil, Moustiers Sainte Marie en tête, mais aussi Montagnac, ou Quinson.

Allez, je termine cette dernière note d’été avec quelques photos…