Qu’est ce que tu fais dans la vie ?
A cette question, j’ai parfois eu envie de répondre blogueuse. Dans le temps où mon blog était la chose qui m’enthousiasmait le plus, qui faisait reculer le sommeil, et qui s’imposait dans un quotidien comme un second emploi, voilà ce qui se présentait à moi dans mon esprit.
Il y a des jours où le temps passé à écrire, à faire circuler ses billets, à lire et échanger sur le réseau, est tellement important qu’il finit par occuper une grande partie de nous. On y pense dans les transports, un carnet à la main, et un stylo toujours prêt à être dégainé. On y pense en lisant le journal et en notant mentalement les sujets qui peuvent être à l’origine d’articles.
De nombreuses blogueuses ont déjà avancé le fait que leur blog était pour elles un second job, y passant environ 4 heures par jour. Je l’ai pensé aussi… comme je pensais que si la blogosphère devenait has-been, mon monde s’écroulerait.
Dans les moments d’utopie, on se plaît à croire que la notoriété nous serait susceptible de nous faire accéder à une reconnaissance semi-professionnelle, et nous ouvrirait peut-être les portes de la presse. On s’enthousiasme à penser qu’écrire et rédiger des billets d’humeurs sur différents sujets est le métier-passion qui nous correspond.
Je ne l’ai jamais dit autour de moi, par goût du secret, ou par peur de faire exploser cette image virtuelle derrière laquelle on se cache.
Et puis, un jour, je me suis réveillée. La pression que je m’imposait de publier des billets régulièrement, de sans cesse chercher de nouveaux sujets, s’est envolé. J’ai redécouvert le plaisir premier du blog : celle d’échanger simplement lorsque ma plume se fait insistante, ou lorsque mon inspiration se veut débordante.
J’ai compris que l’écriture était une passion, mais en aucun cas un métier. J’aime les mots, j’aime la sonorité de certaines de leurs combinaisons, j’aime « changer, et lire de l’enthousiasme au travers des billets des blogueuses que je suis toujours avec plaisir. Mon esprit s’est relaxé, et j’offre à ma plume plus de liberté, et moins de contraintes. L’idée de me cacher sans cesse, de masquer cette part de ma vie, s’éloigne de moi. On mûrit, on grandit, et on finit par assumer certains de nos choix, certains jugements que peuvent avoir les autres.
La vie nous offre parfois la chance d’agrandir cette fenêtre qui nous sert de point de vue sur ce qui nous entoure. Elle nous fournit une pioche, et un nouvel horizon, plus large, plus grand, et l’air devient alors plus vivifiant, plus pur…
Corinne (Couleur Café) says
Comme tu as raison. Pour mon premier blog, je n’époruvais plus aucun plaisir tellement je m’imposait de sortir des articles qui ne venaient pas forcément. Et j’étais obnubilée par le blogrank, le nombre de visiteurs uniques. Mais, à un certain moment, çà m’a lassé et j’ai abandonné la blogosphère avec la ferme résolution de ne plus y mettre les pieds. Puis, l’envie d’écrire et l’amour de l’écriture, des beaux textes et des belles choses étaient les plus forts, et je me suis mise à créer l’actuel blog. Je ne m’impose plus rien du tout, je me suis affranchie de toutes les pressions, et cette aise je crois se sent dans ce que j’écris. Là, j’aime vraiment bloguer !
FleurDeMenthe says
Y a rien de mieux je trouve, et oui ça se ressent au travers des écrits…
Submarine says
Très bel article ! Je ne m’impose rien, j’écris lorsque l’inspiration me prend, les pensées trop intimes trouvent leur place dans mon moleskine… Mais j’aime particulièrement la blogosphère, lire les articles de mes blogueuses favorites, partager avec elles, échanger… En toute liberté !
FleurDeMenthe says
C’est une bouffée d’oxygène que l’on s’offre au travers de ces relations virtuelles… Ce serait dommage de les gâcher par des considérations inadaptées…
Laeti says
On est vraiment sur la même longueur d’ondes! Dès le départ, bloguer est un plaisir avant tout. je ne me suis jamais imposée de rythme, je vis au feeling, au plaisir avant tout. Car bloguer est un passe-temps, une passion même. J’aime avoir cette autre porte que j’ouvre lorsque celle du boulot se referme. c’est un deuxième monde, où je souffle. Je n’ai jamais eu à l’esprit d’en faire mon job ou bien d’y passer 8h par jour car je m’en lasserais. En y allant quand j’en ai envie, je garde le plaisir. Je me suis découvert des intérêts, j’ai renoué avec la lecture… j’ai l’impression de me trouver au fil des mois, des années, de vie de mon blog en fait…
FleurDeMenthe says
Ravie de savoir qu’on est sur la même longueur d’ondes !! Bisou 😉
l'insatiable Charlotte says
Très bel article Julie. Je crois qu’au début, le tout nouveau tout neuf est exaltant et on y passe beaucoup de temps, on se dit qu’en s’astreignant un rythme quotidien, les lecteurs seront au rendez vous… et on oublie l’essentiel: le plaisir et l’envie.
Alors il faut savoir s’en détacher un peu, pour y revenir plus sereinement… Car le blog est un outil fantastique et surtout il permet des rencontres incroyables et des partages riches!
Se faire plaisir: seul mot d’ordre!
FleurDeMenthe says
C’est tout à fait ça et ça rend les choses plus simple, nous apporte plus de sérénité…
My Little Discoveries says
Je pense que si on n’écrit pas par plaisir, cela se sent tout de suite… Alors tu as bien raison de ne pas te forcer, bisous et bon week-end!
FleurDeMenthe says
Ça se voit immédiatement, je trouve aussi. Vive le plaisir d’écrire !
working-mum says
très joli et juste, comme d’hab!
FleurDeMenthe says
Merci…
Sabine says
C’est tout à fait ça… c’est comme tout, il faut avoir l’envie et le plaisir sinon ça n’a pas de sens…
Bon week-end
FleurDeMenthe says
Parfois la nature humaine nous faut faire des choses insensées… Le truc c’est qu’on ne le voit pas dans l’instant présent…
Bon week end à toi, et à vous !
Isa says
Mon blog n’est pas un second boulot et je m’y consacre quand j’y prends du plaisir .. du coup, je peux passer plusieurs mois sans trop publier, sans trop commenter chez les autres et puis le plaisir revient , et là effectivement, je peux y consacrer de nombreuses heures dans la journée.
Je pense que cela est justement dépendant de mon job, qui me laisse ou pas le temps d’être libre intellectuellement pour mon blog…
FleurDeMenthe says
Tout est une question de liberté intellectuelle, liberté de temps, et liberté d’inspiration effectivement… En ce moment je suis sur un projet qui ne me laisse pas la place pour bloguer, et me fait délaisser les blogs que j’aime… Mais il y a parfois des priorités dont le blog ne fait pas partie.
mimi says
Ton article est touchant, comme un cheminement…personnellement le blog reste pour moi un mini hobby…par exemple les concours, les articles sponsos, les pubs ça ne m’intéresse pas…je ne critique pas les blogueurs qui font tout ça bien au contraire! C’est juste que j’ai envie que mon espace reste libre dans mes publications..avoir une motivation financière en plus du plaisir pour écrire est un plus mais je préfère pas me lancer là dedans par exemple! mais on se laisse vite happer par ce désir d’intéresser, de gagner des lecteurs, de devenir un blogueur lu et suivi…finalement ça prend énormément de temps, c’est un job parfois de bloguer mais si c’est pas notre envie première mieux vaut ne pas trop se mettre la pression et rester fidèle à ce pourquoi on l’avait commencé!
FleurDeMenthe says
On oscille sans cesse entre ces différents états, et parfois l’authenticité nous rattrape et nous fait du bien !
nyfea says
Tres jolie billet, que j’approuve totallement
FleurDeMenthe says
J’en suis sûre !
Olivia says
Bravo
C’est un vrai plaisir et il ne faut pas que cela devienne une obligation. J’espère que tu garderas cette belle philosophie encore lgt 🙂
FleurDeMenthe says
Oui, je le pense… Je l’espère, car parfois, on se fait avoir par une sorte d’émulation sur la conquête…
MamzelDree says
C’est vrai qu’écrire et poster doit etre un plaisir, sinon tout l’intéret s’envole, partager des impressions, des pensées, et otut ce qu’on a envie de dire.
Mais souvent c’est bien plus qu’un simple passe-temps…
FleurDeMenthe says
Tout dépend des priorités qui passent avant. Si on décide que le blog est un galet, des cailloux, ou du sable…
ogressedeparis says
Ton billet amène des questions que je me suis souvent posée. J’essaie de lâcher un peu le pied en ce moment et de ne pas culpabiliser parce que le blog ne doit pas être ma priorité mais c’est vrai que je fonctionne toujours à l’envie… pas toujours facile de trouver le bon rythme!