C’est parfois violemment que peut se tordre un coeur. En une seconde, en un instant, votre âme s’abîme dans un océan de turpitudes incontrôlées. Avancer chaque jour de la vie sur un fil. Ne pas regarder derrière. Ne pas regarder en bas. Garder l’équilibre. Considérer chaque pas comme une victoire. Prendre chaque centimètre gagné comme une force morale supplémentaire. Ne pas céder. Ne pas se laisser déconcentrer. Ne pas subir. Reprendre le dessus.
Il arrive qu’une force surpuissante prenne les commandes de nos pas. Sans comprendre, elle nous guide telle une conscience externe.
Et si nous avions tous un Jiminy Cricket dans le creux de l’épaule ?
Et si notre miroir était magique et capable de nous renvoyer chaque matin une vision optimiste de nous-même ? Il suffit peut-être parfois d’entrouvrir la porte de cette croyance en nous-même.
Laisser la lumière entrer dans notre vie, croire en notre intuition, croire en nos choix, ne pas avoir de remords.
Que faire alors de nos erreurs ? Et si nous les prenions comme une force, un chemin de traverse destiné à nous offrir un regard différent sur un littoral de la vie jusqu’alors inexploré ?
Il est parfois bon de se remettre en question, de sentir cette âme vibrer. Par culpabilité, par déception, par douleur, par regret, elle peut nous faire pleurer. C’est ainsi qu’elle nous rappelle qu’elle est notre essence. S’enrichir et grandir n’a rien de facile, mais n’est-ce pas nécessaire ? On peut choisir de ne pas prendre le risque de se brûler, on peut décider d’éviter de passer sous les fourches caudines, mais cela aurait-il vraiment de l’intérêt ?
Je choisis de faire violence. Je choisis de rester droit. Je choisis de croire en moi.
Oscara says
Joli texte ! Il vaut mieux avoir connu le bonheur et souffrir que de ne rien sentir du tout, bien sûr ! Et dans les moments de souffrance, faire un pas après l’autre consciencieusement est parfois la seule façon d’avancer. Car une pensée de plus et on flanche. Bonne soirée
Submarine says
Faire des erreurs, j’ai mis beaucoup de temps à accepter que cela pouvait être bénéfique. J’ai tellement peur de décevoir, avant tout. Je pense trop à ce que les gens pourraient penser de moi, leur avis compte, et forcément, les erreurs peuvent noircir le tableau que je souhaite leur offrir… Mais je finis toujours, au final, par me dire que l’erreur est humaine, et heureusement. Qu’elle permet d’avancer, et de ne pas avoir de regrets.
Illyria says
Très joli texte et particulièrement juste, tu as bien raison!
DarkGally says
Très beau texte ! En effet il faut savoir se faire confiance et écouter son intuition, surtout quand c’est difficile !
Blanche De Castille says
Bravo, tu fais preuve d’un beau recul. C’est dur, mais il faut continuer à braver les tempêtes car l’accalmie suivra. C’est la vie, finalement. On ne voit pas le bout du calvaire parfois, mais il y a un bout ! Et puis pleurer ça libère, ça fait se sentir plus en connivence avec soi. Se reconnecter pour être toujours aligné à cette âme vibrante dont tu parles.
Et puis il faut parfois se faire violence, non pas se forcer, mais aller au delà des choses. J’ai commencé à prendre des cours de yoga, le premier était une vraie torture. J’en aurais pleuré. Mais je me suis « forcée » à continuer, me disant que c’est après la douler musculaire que viendra le bien etre; et nous sommes souvent tellement habitués à nos zones de confort qu’il est dur d’en ressortir, mais il faut se booster, parce que c’est ça qui nous fait avancer et nous permet de ne pas rester dans l’homéostasie (le pire qui soit…)
bisous !