Dans le monde virtuel, peuplé d’images au format carré, de communiqués de presse, et de cartes virtuelles, impossible de passer à
côté du rituel de la nouvelle année. Il est là, omniprésent, à chacun de nos clics.
Et pourtant, la vraie vie elle, me le rappelle sans cesse. Elle me rappelle sans cesse la tradition de souhaiter les vœux de bonheur à chacune des mains serrées, chacun des bonjours. Car j’oublie le rituel, dans la vraie vie.
Ce matin, j’ai été surprise par mon voisin qui m’a adressé d’un air enjoué ses meilleurs vœux dans le hall de l’immeuble. J’ai souhaité une bonne journée au gardien de mon immeuble et lui m’a reprise en me souhaitant une bonne année, pleine de santé. Surtout la santé. Je lui ai répondu en lui renvoyant ses vœux, et en ajoutant qu’un peu de sérénité ne nous ferait pas de mal non plus. Son regard s’est voilé, son sourire s’est affaibli. Il a hoché la tête et a ajouté dans un murmure que ce serait bien oui, ce serait vraiment bien.
J’aime adresser des vœux personnels. Des vœux qui sonnent comme des souhaits, et qui viendraient presque en soutien de prières intimes. Il y a ceux pour qui l’amour manque, et ceux qui n’aspirent qu’à un peu de tranquillité. Il y a ceux qui vivent au jour le jour et à qui je ne souhaite rien d’autre que de vivre 365 jours le plus intensément possible. Il y a ceux qui assombrissent leur vie de stress et d’angoisses permanentes et à qui je souhaite de trouver la lueur d’un remède, une piste pour se débarrasser de ce brouillard puant.
Et il y a vous, que je ne connais pas. Vous, qui individuellement, avez vos soucis, vos rêves, vos espoirs, vos peurs, et vos secrets. Je n’aime pas souhaiter une bonne année à ceux que je ne connais que peu finalement. Ces regards d’inconnus croisés au bureau, même tous les jours. Alors vous, vous qui me lisez en silence, vous qui me faites parfois un signe, à vous, j’aimerais vous souhaiter un peu de paix. De la paix à croquer comme une tablette de chocolat, sans complexe, sans questionnements sans fin. Juste un peu de paix au quotidien. Parce qu’au-delà de la santé, la paix reste ce qu’il y a de plus universel. Etre en paix avec soi, c’est être en paix avec son cœur, ses proches, et ses soucis. C’est accepter la vie et ne pas laisser l’inquiétude venir vous manger ne serait qu’une once d’oxygène.
J’aimerais aussi vous dire merci. Merci de toujours venir lire mes histoires. Grâce à vous, la flamme qui anime mon cœur ne s’éteint pas. En me lançant sur un clavier il y a 8 ans, jamais je n’aurais cru réveiller ce vieux rêve d’enfant que j’avais presque oublié. Jamais je n’aurais cru m’étourdir de l’écriture, et trouver en elle la cavalière parfaite pour suivre les pas de danse un peu fous de mon imagination. Grâce à vous, je crois un peu plus en moi, et je deviens même fière de moi. Cet endroit a grandi avec moi, et me porte un peu plus haut chaque jour. Parce que oui, j’écris pour être lue. Ce sont vos lectures qui donnent vie à mes mots.
Marie Kléber says
Et c’est toujours un plaisir de te lire et de cheminer à tes côtés Julie. J’apprécie les vœux individuels aussi, ceux qui tiennent compte de la vie de chacun. Le banal « bonne année » lancé à la va-vite dans les couloirs du bureau, qui s’envole aussi vite que le « ça va », rituel matinal, ne me sied guère. Pourtant je m’y plie, comme tout un chacun.
Que ton année soit douce et généreuse, sereine et remplie de beaux projets. Une belle année pour toi et les tiens!