J’ai toujours été du genre à m’enthousiasmer pour un rien. Un livre, une chanson, la couleur du ciel ou l’odeur de la forêt. Au milieu d’un silence, je saute sur mes pieds et commence une diatribe d’une demie-heure sur ce petit quelque chose qui vient de me frapper au coeur. Je récolte bien souvent, pour ne pas dire toujours, des regards interrogateurs, un mur de silence, ou des soupirs d’incompréhension, et alors, je comprends que je dois garder le flux de mes pensées pour moi. C’est un sentiment intime, fort, que j’ai toujours cherché à entretenir pour tenir éloigné l’aigreur et la lassitude. Dernièrement, je me suis laissée étourdie par plusieurs choses… Autant toutes les regrouper pour en faire un cocktail détonnant !
Jordskott
Je ne me souviens plus comment un soir, je me suis retrouvée dans mon fauteuil, enveloppée de ma couverture, la main sur le chiffre 7 de la télécommande. Mais, je me souviens que j’avais vraiment décidé de consacrer ma soirée à la découverte de cette série, sur Arte. 3 épisodes sur 10, que j’ai d’abord commencé à regarder en français. J’ai vite switché sur la version originale en suédois, et le sous-titres en français. Je me suis littéralement laissée portée par cette histoire de forêt, d’enfants disparus, et de mystère mythologique. Les acteurs étaient absolument divins, et le scénario, inspiré de légendes scandinaves, est parfait. Rien, rien, absolument rien n’est à changer. Le côté fantastique de la série prend peu à peu de l’ampleur au fil des épisodes jusqu’à exploser dans les deux derniers épisodes, ce qui donne à la série une merveilleuse luminescence. A voir, si vous aimez les polars et les pays froids.
Anne Sila
L’écoute de son premier album m’a laissée scotchée sur ma chaise. C’est un album poussé, travaillé, puissant, avec des chansons légères et d’autres très touchantes (Qu’est ce que j’ai fait de mal). Anne Sila posa sa voix sur chacun des mots comme un pianiste poserait ses doigts sur les touches d’un piano…
La radio
Avec mon congé maternité, j’ai redécouvert la radio, et le plaisir qu’elle me donnait. J’ai toujours eu peur du silence. Et pourtant, paradoxalement, je prône la sophrologie et commence à m’initier à la méditation. Mais, une journée à la maison, avec en fond le bruit du clavier d’ordinateur ou du moteur de frigo, me tétanise et m’angoisse. Face à la musique, la radio m’apporte de la vie supplémentaire. Et c’est ainsi que j’ai découvert les émissions de l’après-midi. J’ai particulièrement un faible pour Europe 1, qui offre des émissions historiques, des débats frais et intéressants, et une radio libre qui me rappelle mon adolescence…