Aussi précieuses que délicates, il est de ces choses que l’on caresse du bout des doigts de peur de les casser en cas d’effusions de sentiments passionnés.
Il est de ces choses qu’un simple effleurement de la part d’un autre nous déstabilise, nous perturbe jusqu’à parfois nous emmener le coeur dans des palpitations extrêmes.
Des souvenirs, des amours, des instants, des sourires que l’on voudrait conserver pour soi, se rappeler toujours en son esprit sans que vienne les figer une photo amatrice dénuée de la moindre émotion, déshabillée de la moindre intensité.
Des mélanges d’âmes aussi précieuses que fragiles, des échanges de vies, retenus dans les murs d’une mémoire peu fiable, prompte à laisser s’évader des bribes frissonnantes encore en émoi mais néanmoins inflexible sur l’enchaînement au pilori de fragments que l’on voudrait réduits en cendres par le feu.

Fumée d’amour…
Des objets anonymes, porteurs de nos secrets, nos pensées, nos doutes, nos rêves et nos espoirs. Que quelqu’un s’approche des miens, y risque ses doigts et il deviendra manchot en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire.
Peu importent les marques du temps, les réparations de la dernière chance. Même amputés, même élimés, même rafistolés, les trésors de notre vie, ces fils si fins, au poignet, au cou, ou dans nos coeurs, ces fils symboles des émotions passées, restent d’une préciosité inestimable. Parfois, on les caresse, doucement, pudiquement, et soudain sur le poids de notre émoi la fissure se fait sentir : la chaîne casse, la page se déchire… marque supplémentaire du temps qui passe.
Aussi précieuses que délicates, il est de ces choses que l’on ne nomme pas car elles sont insaisissables.
La dernière phrase résonne en moi comme une intime vérité !
Très beau texte Julie.
Merci !!!! Venant de toi je suis touchée ;)))) bisous