Le titre est quelque peu niquedouille, je vous l’accorde. Si vous aimez cet adjectif que je viens de découvrir et qui m’a tapé dans l’oeil, sachez que j’aurais pu écrire niais ou godiche.
Vais-je vous écrire un billet doux, vantant les mérites de la vie telle que nous l’apprennent les Bisounours au plus jeune âge ? J’espère que non. Ce billet n’est pas destiné à vous convaincre que les Télétubbies et Casimir ont raison, et que notre monde est aussi merveilleux et coloré que dans les dessins animés.
Ce billet vient en réaction à un article publié par Bliss Bazaar que j’ai lu à l’heure du déjeuner et qui ne m’a pas quitté de toute la journée. Elle y conte son histoire de fille optimiste qui, un jour, cesse de croire en l’humanité.
C’est tragique comme révélation, mais avouons qu’il est bien difficile de croire en ce monde qui semble partir inéluctablement à la dérive… Comment rester optimiste face aux annonces quotidiennes d’attaques terroristes, de coups d’état, de menace de guerre nucléaire, face à la dévastation écologique, face aux nouvelles maladies qui se propagent dès leur découverte, tels des cancers à échelle mondiale. J’ai longtemps choisi d’écouter, de regarder, de lire tous ces journaux qui nous montrent le monde à travers la vision la plus franche possible : celle de l’effroi, la peur, celle du choc. Car la peur n’est-elle pas le sujet qui touche le plus de monde ?
Qui, aujourd’hui, regarde les émissions qui vantent le bonheur, et la quête de soi ? Chacune des émissions qui ont vu le jour ; Fréderic Lopez sur France 2, et Stéphane Plaza sur M6 ; se sont éteintes faute d’audience. Les journaux à scandales vantant les faits divers sordides trouvent bon nombre d’acheteurs, de leur côté.
Je ne remets pas en cause l’ignorance et la bêtise humaine qui peut paraître ne faire que grandir avec la multiplication de cerveaux sur Terre. Je n’ignore pas que l’humanité est face à un problème de taille, que l’on parle de la faim dans le monde, ou la fin de notre monde. Après cinq minutes à chercher un mot à mettre sur le sentiment que tout cela m’inspire, je m’aperçois qu’il n’y a pas de mot assez fort.
Mais je refuse de me laisser envahir par ces pensées. Cela reviendrait à une déclaration de forfait, un abandon qui mène inévitablement à l’enlisement. La peur a toujours amené la peur. Aucune avancée n’est possible sans espoir.
J’ai choisi de croire et d’espérer.
Chaque jour est porteur de bonnes nouvelles. Il suffit parfois d’ouvrir les yeux, et la lumière perce l’ombre que l’on croyait nous avaler à jamais. Les bouches qui nous dictent chaque jour l’avenir et l’analyse du monde ne sont pas là pour nous aider. Je n’ai pas choisi l’ignorance, mais le combat. Je crois en l’humanité, en son pouvoir d’avancer vers une pensée meilleure.
Il y a quelque temps, j’avais lancé sur ce site une chronique hebdomadaire de bonnes nouvelles, dans la lignée des mouvements optimistes. Le manque de temps m’a obligée à l’arrêter. Il y aurait pourtant parfois, de quoi l’alimenter.
Saviez-vous qu’un néerlandais de 19 ans avait inventé une plateforme capable de dépolluer les océans en 5 ans ?
Ce n’est pas un poisson d’avril, ni l’objet d’un film de science fiction, si vous souhaitez en savoir plus, cliquez ici.
Autre chose, la plus importante : l’amour…
L’amour est une chose qui doit continuer de nous faire croire en la vie.
Sommes-nous sur Terre, aussi peu de temps que dure une vie, pour s’enliser dans des problèmes existentiels ?
Et si on cessait de s’élever au-dessus du monde pour se désoler des feux qui brûlent bien trop fort pour que l’on puisse les éteindre de nos mains ?
Si on cessait de porter la culpabilité de générations entières disparues, de choix humains que l’on ne peut que contester en silence, pour voir ce qu’offre la vie humaine.
Autour de nous, des gens qui s’aiment, qui nous aiment, qui rient, des gens qui s’embrassent. Parce qu’en traversant la rue, tout cela peut disparaître, l’amour comme la colère, je choisis l’amour. Je choisis les projets, le bonheur de fonder une famille, la fierté de rester intègre, fidèle à mes idées. Autour de chacun existe un monde à taille humaine, de multiples mini-sociétés, via la famille, l’entreprise ou même les quartiers et les villes. Je pense que si chacun donne une impulsion nouvelle au monde qu’il a à sa portée, si chacun choisit d’agir intelligemment avec l’écologie ou la solidarité, alors toutes contribueront à une évolution à plus grande échelle.
Créons autour de nous un monde meilleur, tournons le dos au monde gris et morne, et sourions à l’espoir, vivons la vie que l’on nous offre avant que l’on ne s’évapore dans les airs…
Pour finir, je pense au film Transpotting, dans lequel le héros décide tourne le dos au monde artificiel de la drogue pour finir par choisir la vie… Tournons le dos aux abîmes sans fond que nous imposent le monde pour croire en notre essence, en nos âmes, en nous.
Submarine says
Je vote pour TOI ! Puis j’adore l’adjectif niquedouille, que je connais depuis bien longtemps car il m’a été parfois associé, hu hu. Mais justement, je me suis trompée sur son sens, je pensais qu’il signifiait « maladroite ». Hum.
Plus sérieusement, tu te doutes bien que je suis entièrement d’accord avec ton billet, d’ailleurs, je n’ai rien à ajouter. Ça fait du bien de lire ce genre de mot dès le matin ! Merci !
FleurDeMenthe says
Je dois te dire que ce billet m’a tenue éveillée toute la soirée jusqu’à 0h passés, que j’ai épuisé mon homme de mes réflexions sur le sujet, et qu’il m’est bien agréable d’avoir enfin lâché les mots…
Merci des tes petits mots qui me touchent !
je crois que « niquedouille » peut aussi passer pour maladroit 😉
My Little Discoveries says
Je me souviens de ta rubrique de bonnes nouvelles, c’était chouette! ;o)
Tu as raison, voir la vie du bon côté est aussi un choix comme je l’ai lu récemment dans le petit livre que je fais gagner sur mon blog (« Comment garder le moral (même par temps de crises) »)…
Bonne journée fleurdementhe!
FleurDeMenthe says
Oui j’ai vu ton bouquin, il faut que je vienne voir ton concours de plus près…
Zelda says
Ton article est très beau, et tu as tout à fait raison, il faut continuer d’y croire et de développer un état d’esprit positif sur les choses et les êtres qui nous entourent. Même si parfois c’est difficile parce que ce que nous vivons est parfois dur ! Bref, je partage totalement ton avis !
Bises
FleurDeMenthe says
Merci 😉 C’est parfois difficile, et les dérapages dans les abysses fatalistes arrivent, mais il faut garder le cap. Je suis persuadée qu’il est plus facile d’être malheureux et que de travailler à son propre bonheur
Bliss Bazaar says
Heureuse de voir que mon billet t’a marqué !
J’avoue que j’aimerai être à ta place, et pouvoir me dire ce que tu te dis. Mais je ne vois plus que le verre à moitié vide maintenant. Pour quelques merveilles il y a des dizaines d’abominations. J’ai beaucoup de peine à croire qu’une minorité de personnes pourra faire bouger les choses. Et pourtant j’essaie tous les jours…
FleurDeMenthe says
Il faut continuer d’essayer, un jour la lumière reviendra, j’en suis certaine… Et si tu notais tous les petits bonheurs de la vie de tous les jours dans un carnet. Toutes ces choses pour lesquelles il faut croire encore !?
Olivia says
Je ne comprends pas d’ou vient tout ce pesssimisme… ah si la TV et les médias. Les raleurs et pleureurs cela fait vendre mais lorsqu’on regarde les chiffres le monde ne va pas si mal que ça et moi je vais bien en fait. Je suis comme toi stop le verre à moitié vide et puis même quand c’est dur très dur et bien le lendemain cela va deja moins mal non?
Bisoux à a team bisounours
FleurDeMenthe says
On devrait fonder une team bisounours tiens, pas bête !!! Même, juste un petit macaron sur nos blogs, comme quoi on est du côté des sourires à l’endroit !