C’est pas pareil. Le football en compétition internationale, c’est pas pareil. Pendant l’Euro ou la Coupe du Monde de football, il y a ce petit quelque chose de magique qui flotte dans les airs.
Les grandes compétitions de football fédèrent. Elles unissent. Elles donnent de la légèreté à la vie. Elles donnent des couleurs à nos journées, à nos soirées. Les matchs animent les foules. Les frissons glissent sur les corps, et les sourires viennent illuminer des visages fermés.
Je n’aime pas le football. Mais j’aime le football international. Je n’aime pas le PSG mais j’aime l’équipe de France. Quand retentissent les sirènes musicales des compétitions. Quand fleurissent les guirlandes de drapeaux dans les cafés. Quand résonnent les coups de sifflet dans l’écran de télévision. Alors souffle un vent de fraîcheur. L’air semble plus agréable, et la vie plus chouette !
Bien malgré moi, j’ai grandi dans cette adoration du football. Je ne sais pas si je dois remercier mon père ou l’accabler. Mais c’est un fait : le sang du football coule dans mes veines.
Petite, je connaissais par cœur les musiques de fin de matchs. Même en sourdine, les génériques résonnaient dans la maison et remontaient jusqu’à mes oreilles. Mon père crie devant sa télévision. Rectification, mon père hurle devant sa télévision. Il l’a toujours fait. Il vit le match. Peu importe où il est, s’il écoute le match à la radio ou en voiture, mon père est un supporter agité. S’il ne peut pas pas hurler, il étouffe un cri dans sa gorge en serrant le poing et les dents. Il regarde les échanges de ballons, les déplacements, et bondit de son canapé comme le font le sélectionneur et l’entraîneur. Mon père est un des leurs. Mon père est un passionné.
Et voilà que je le retrouve dans mes soirées entre amis. Je l’entends hurler devant sa télévision. Je le vois bondir. Et pourtant, il est à 300 kilomètres.
Chacune de mes réactions est une réplique de celles de mon père. Je vis les matchs comme lui. Mon cœur s’emballe devant les actions des bleus. Je rigole comme une bécasse quand ils marquent, et je sautille comme une gamine quand ils gagnent. Je suis une supportrice agitée. Une supportrice un brin givrée. Je jubile quand j’entends une voix inconnue crier de plaisir devant un but des bleus. Sans oublier mon petit drapeau bleu-blanc-rouge qui flotte fièrement au balcon, et les quelques accessoires de supporters dispersés ici et là dans l’appartement.
Le football est généreux. Le football est jovial. Le football est festif. Le football donne de la vie à la vie. Alors, même si je n’aime que les grandes compétitions de football, j’ai envie de dire « Merci Papa ».
Boutchoko says
Oh mais je me reconnais tellement dans ce que tu dis! Je n’aime pas le football non plus, sauf pour les grandes compétitions. Et comme toi, c’est du à mon père … et à mon oncle…. et à mon grand père. L’esprit footballistique de la famille ! Pourtant, une chose me différencie de toi, je ne suis pas une supporter agitée. Je regarde dans mon coin et surtout j’observe mon compagnon qui vit le match lui aussi avec un regard bienveillant.
Merci pour cet article, il est vraiment chouette et ça me rappelle pleins de souvenirs!
PS: Te souviens tu de ton père en Juillet 1998? ^^
Julie says
Oh là là oui !! Ce dont je me souviens le plus c’est son émotion et la fête dans ma petite ville de 3000 habitants !