Vous vous sentez prêts à avoir un enfant ?
Vous le serez beaucoup moins à la fin de l’article…
Les bébés, c’est joli, c’est mignon, c’est adorable, et même quand çà fait des bêtises, on les aime quand même.
Les bébés ont le pouvoir magique d’éveiller un rayon de lumière dans les yeux des adultes, de faire naître un sourire sur un visage, d’illuminer une journée.
Les bébés sont si incroyables que le monde entier a accéléré leur production. Toujours plus de bébés, pour toujours plus de vie sur terre. Les bébés sont donc la puissance concurrentielle des pays entre eux. Ce sera à celui qui aura les bébés les plus intelligents, les plus polyglottes, les plus développés.
Les bébés provoquent l’instinct maternel chez les jeunes mamans, mais aussi chez les femmes n’en ayant pas encore. A la vue d’un bébé, la femme ne rêve que d’en avoir un à elle. Un bébé c’est gentil, çà dort, çà mange, et çà grandit doucement. On peut lui faire des bisous, passer sa main sur ses joues bien joufflues, se plonger dans son regard plein d’innocence, essuyer ses larmes quand il fait un cauchemar, le cajoler et écouter sa respiration lorsqu’il se cale contre votre cœur.
Un bébé, quand il grandit et qu’il devient enfant, on le voit toujours comme un bébé.
Aussi adorable que çà puisse être, le bébé monopolise toute l’attention et exclut toute discussion sensée. On ne pense plus à rien d’autre qu’au bébé, toujours à l’affût du moindre exploit sportif, oral, ou drôle. Le bébé est une vraie graine de comique lorsqu’il a l’idée de lancer son livre en carton dans le saladier de punch. C’est pas bien, mais c’est tellement mignon, et si drôle…
On perd notre langage que l’on a mis des années à acquérir et à peaufiner. Voilà qu’à l’arrivée d’un bébé, on parle une nouvelle langue avec un accent mielleux insupportable à l’oreille. Mais on n’y peut rien, le bébé est si mignon qu’on accepte de se mettre à son niveau, et de revenir 30 ans en arrière.
Le bébé peut parler et transmettre ses sentiments rien qu’en ronchonnant. Un ronchon, c’est l’heure de manger. Deux ronchons, c’est l’heure de jouer. Trois ronchons, et c’est l’heure de dormir. N’est-ce pas mignon toutes ces nouvelles expressions qui s’affichent sur notre visage ? Des « Oh !! », des « Ah !! », des grimaces, et des soupirs vont venir alimenter le quotidien déjà bien chargé en tics et manières.
On se croit maître de la situation, maître de la communication face au bébé. Pourtant, il est clair que c’est lui qui mène le jeu. Vous lui prenez les mains et il vous emmène dans un circuit infernal, ou vous le suivrez à la baguette, à-demi replié sur vous-même. C’est le bébé qui décidera quand arrêter sa course, lorsqu’il aura trouvé une activité plus ludique. Celui qui lui aura tendu ses mains voudra arrêter de lui-même, mais pour cela il lui faudra supporter les cris, voir les séquences de colère.
Avant de rouler et taper sur le carrelage de toutes ses forces, le bébé va pleurer, pleurer, pleurer, … jusqu’à ce que l’on n’entende plus que çà comme un bruit de fond quotidien. Pourtant au fur et à mesure, le plus difficile arrivera.
Quand le bébé découvrira l’un des sept pêchés capitaux, l’épreuve pourra se révéler difficile. Comment peut-il connaître les limites à poser lorsqu’il il est frustré ou en colère ? Même si on en est conscient, voir un enfant, ou l’enfant d’une amie hurler de colère met mal à l’aise. Les regards de compassion fusent autour de ce spectacle tout à fait fascinant, et on a envie de vite rentrer se cacher…
Le bébé occupe une place si importante dans la vie des parents que les sorties du week end sont organisées pour son bien-être. En avant la poussette tout-terrain, le sac à langer, les couches de rechanges, la tétine pour éviter les pleurs, les lingettes, la couverture s’il a froid, la moustiquaire pour le protéger des insectes, la crème solaire pour l’isoler du soleil, la bouteille d’eau pour l’hydrater, le biberon pour l’aider à boire, le boudoir pour le faire mâcher un aliment, un hochet pour l’occuper, des mouchoirs pour essuyer son petit nez qui coule. Que l’on soit en ville ou ailleurs, la tâche est la même. Il y a juste moins de place pour les poussettes à Paris. On aura beau avoir pensé au confort de l’enfant, choisi le siège le plus confortable, les modalités les plus pratiques, la poussette parisienne va subir, souffrir, supporter en silence le poids des transports en commun, des escaliers interminables, des trottoirs trop étroits, du manque de place partout…
Je n’ai pas d’enfant, et pour le moment je me sens assez bien comme çà. Le nombre de paramètres à prendre en compte est immense, et habiter la capitale complique encore davantage. Ceci était un petit article d’humeur contre l’effet gaga que provoque le bébé. J’avoue en être la première victime, et c’est justement ce manque de contrôle qui est si agaçant. Cela paraît si évident de contrôler, de ne pas ressembler aux autres qui s’essayent déjà au rôle de parent. On tourne le dos, et le poids d’élever un enfant est déjà hors de notre vue. Un jour pourtant, le moment arrivera où j’aurais le mien, et je le sais, ma vision sera alors totalement différente. Je verrai le regard que j’ai aujourd’hui dans les yeux d’autres personnes, mais je n’y porterai aucun niveau d’importance.
Kiara says
Je suis gaga avec mon neveu et ma nièce, c’est plus fort que moi! Namour appelle ma nièce de six mois « Machine à crotte », c’est dire comme il a hâte d’être papa!
My Little Discoveries says
Euh non, moi les bébés ne me rendent pas gaga… Mais c’est vrai que je me sens un peu seule sur ce coup-là! ;o)
MissBavarde says
Pff je sais pas si je vais en faire des bébés, bon je reverrais ma position quand j’aurais un homme ça pourra m’aider à réfléchir 🙂
FleurDeMenthe says
@tous. Ce billet est bien entendu ironique… Surtout la première partie…
Olivia says
Même si ton article est ironique, il est réaliste.
Pour ma part, j’aimerais disparaître quelques jours et ne plus être maman.
FleurDeMenthe says
@Olivia : ironique mais certes réaliste… Ça peut sembler un peu dur ce que tu dis, mais je peux le comprendre…
DarkGally says
Je pense que je serai une mauvaise mère…je ne deviens pas gaga devant un bébé, je n’ai aucune envie de parler le bébé, un bébé qui pleure me donne des envies de meurtre et mes futurs enfants devront se faire une place parmi les chats car il n’y aura aucun favoritisme.
Je suis un monstre…
working-mum says
C’est pour moi que t’as écrit ça 😉 après mardi dernier? je trouve très jolie ta prose et limite tu sais mieux faire ressentir que moi ce que je peux vivre en ce moment!!
FleurDeMenthe says
@working-mum : alors la non !! Rassures-toi ce n’est pas toi et Selene qui m’avez inspiré ce billet un peu dur « spécial bébé »… Aucune pensée n’a été vers vous 2 à l’écriture… Merci pour le compliment ça me touche. D’ailleurs je t’invite à lire le texte sur mon autre blog Julie Mallauran : http://bit.ly/qOTXAc. Peut être qu’il te plaira et que tu te retrouveras…
Olivia says
Dur ? peut-être. Mais c’est dur d’être maman. 😉