J’ai un faible pour les chansons françaises, et ma petite playlist de 60 titres se dépoussière dans mes enceintes, après plusieurs mois sans tourner en boucle.
« Appelle quand tu te réveilles… »
Renan Luce envahit l’appartement de ses notes joyeuses. Le petit déjeuner est encore en vrac sur la table est j’ai encore ma tenue de sport et mes baskets aux pieds. La petite puce gonfle les joues dans un coin de son parc, usant toute son énergie à délester dans sa couche, l’air concentré et le regard figé dans le vide. Dans mon agenda, cette première semaine de mars se donne un air surchargé. Les feutres de couleurs se livrent une guerre d’occupation, et leur quête d’indépendance est gênée par les multiples flèches et coups de crayon noirs lancés dans tous les sens. Ma trousse est bien trop vide, certains petits soldats d’écriture se sont fait la malle dans l’appartement ou dans un sac, et sont maintenant portés disparus pour la plupart d’entre eux. J’écris partout, tout le temps. Les couleurs suivent le rayon de mes pensées.
J’aime le matin. Me lever le plus tôt possible. Faire parfois violence à mon corps. Me lever quand même, pleine d’énergie, pleine d’envies pour une nouvelle journée… Chaque matin est une chance d’aller un peu plus loin. Un peu plus loin dans la vie. Un peu plus loin dans le bonheur. Un plus loin dans nos projets. Et combien de matins nous reste-t-il ?
Ce matin, ma petite fleur babille dans son parc. Dans quelques semaines, elle échangera des sourires édentés avec d’autres enfants. Ils parleront le même dialecte incompréhensible, et se bidonneront comme des petits fous. Le temps avance inexorablement vers la fin de ce temps précieux à la maison, et, alors, me revient cette envie de dire Merci.
Camille says
J’ai trouvé ce texte très touchant, il décrit parfaitement et avec beaucoup de poésie des instants pas forcément glamour du quotidien.
Et il m’a donné envie de me lever plus tôt demain matin… 😉
Bonne continuation, et toujours autant de bonheur.