L’amour, la vie à deux pleine de bonheur des contes de Perrault ou de Disney n’existe pas il faut bien s’en convaincre. Il est bien plus vibrant et vrai que n’importe quel battement de cils du prince charmant fait à Cendrillon… L’amour de notre monde, le véritable amour, est semé d’embûches et de combats, ce qui en fait sa force !
Certaines rêvent de rencontres fortuites au hasard du vent, d’autres se frottent aux
rencontres par affinité avec test de personnalité, toutes veulent se faufiler dans le cercle fermé des amoureux.
L’amour sans une certaine folie ne vaut pas une sardine
Je suis tombée sur ce proverbe espagnol en feuilletant un livre au hasard de mes déambulations. Cette citation s’est insinuée en moi, et m’a poussée à réfléchir sur ce sentiment si fort, si fou, si déstabilisant qu’est l’amour.
Faut-il vraiment un grain de folie dans un couple pour faire durer l’amour ? Et qu’est-ce que la folie ? Elle varie de l’un à l’autre, prend des proportions plus ou moins gigantesques en fonction des caractères de chacun. Et pourtant, je suis convaincue que la vie entière ne doit jamais se séparer de sa folie, du premier regard brouillon du matin au plaisir de retrouver Morphée le soir.
Sans impulsion, sans spontanéité, sans gaffes et sans pulsions, la vie ne serait qu’un enchaînement gris et morne de journées sans rires. On est tous d’accord sur çà.
Que dire alors du couple ?
La folie s’empare de nous à la naissance de l’amour. Souvenez-vous de cette force inébranlable qui s’empare de votre esprit au moment du lancer de ce premier « je t’aime » à l’amoureux. Il sort, fort et fou, on ferme les yeux craignant que les vitres se brisent, que le sol ne s’effondre, que l’amoureux détourne le regard, qu’il lâche notre main, ou que son coeur s’évade.
Folle est-on de lancer ses mots si gigantesques ! Mais alors, l’amoureux peut nous embrasser dans une tout autre folie : celle du charnel, et là, la folie de l’instant laisse place à un état de plénitude émue, qui s’envole au rythme accéléré des battements de notre coeur.
Et après ?
Les jours, les mois, les années passent, et ce premier coup de folie devient grisé par le temps. Pourtant, ne voulons-nous pas continuer de s’enflammer comme au premier jour ?
Alimenter, enorgueillir, combler ce bonheur d’aimer et d’être aimé.
C’est indéniable, il est nécessaire de donner à son couple de nouveaux instants d’émotions. Loin des grands évènements de la vie, les petits instants de bonheur simples se doivent de ponctuer la vie quotidienne, chasser la morne routine. Cuisiner le dessert préféré de sa moitié, ou quelque chose s’en approchant. J’avoue ne jamais le faire car je déteste mélanger les oeufs en neige au chocolat fondu. La mousse au chocolat souhaitée devient bien souvent une crème. L’envie était là, mais l’impatience reprend souvent le dessus.
Qu’à cela ne tienne, il y a bien d’autres moyens de saisir la pépite de folie ! Les voyages, les week-ends, les sorties, les surprises, les cadeaux improvisés, le soutien sans faille, la confiance, … J’aime croire que la force d’un couple vient de sa capacité à ne faire qu’un face à toute situation. Deux hémisphères qui se complètent en toutes circonstances. Pour éviter que le couple ne s’endorme sur les acquis des premiers émois, il faut provoquer le réveil. Forcer l’envie de flâner dans le fauteuil pour découvrir ensemble ailleurs. Pimenter les amours charnels par la littérature érotique, ou de la lingerie inconnue de l’autre.
Ou encore, toujours présent dans les airs : ces baisers enflammés que l’on donne au hasard d’un effleurement de peau…
Le bonheur dans l’amour est partout. Si l’amour est vrai et sincère, il s’enivre d’instants de folie quotidienne.
A nous de les saisir !
MaDys says
Ton texte est super !
La folie dans un couple, c’est pour moi les mots ou les actes spontanés qui font du bien. Ces petites idées saugrenues, ces envies qui surgissent de nulle part, ces attentions qui surprennent et qui font notre petit coeur s’emballer… pour encore plus de folie !
Elodie says
Excellent article! Il m’a fait beaucoup réfléchir sur mon propre couple en tout cas.