Pour moi le baby blues se réfère désormais à Alessandra Sublet et son livre « T’as le blues bébé ». Je n’ai pourtant pas lu le livre, mais son image y est définitivement associée. Avant elle, le baby blues me semblait n’être qu’un secret transmis par le bouche-à-oreilles entre mamans déclarées et futures mamans.
Une amie m’avait mise en garde contre le baby blues, en me parlant de son expérience. Deux mois après la naissance de sa fille, elle s’est sentie envahie d’une grande solitude animée par des crises de larmes incontrôlables. J’ai découvert récemment que c’était une dépression post-partum : bien au-delà du baby blues.
Que peut-on faire pour s’en protéger ?
Je me disais que si çà devait arriver, ça arriverait.. C’est comme çà que je me suis prise le baby blues dans la figure, dès le lendemain de la naissance de Rose. Des jours à retenir mes larmes, et des soirées à pleurer comme une madeleine. Les vannes s’ouvraient en grand à la moindre émotion. Je ne voulais qu’une chose, retrouver le plus rapidement possible mon chez-moi, mon lit et ma famille. Je ne savais que pleurer. Les émotions pendant ces crises étaient semblables au fait d’appuyer sur une blessure en cicatrisation : un mélange de soulagement et de douleur. J’ai pu compter sur mon amoureux pour supporter ces crises, et sur ma mère toujours disponible au téléphone, une fois qu’il avait franchi le palier de la chambre. J’aurais peut-être davantage supporté le baby blues si j’avais pu passer mes nuits avec le père de ma fille. Mais contrairement à ce que je pensais, on ne peut pas toujours avoir de lit d’appoint : c’est rationné !
D’après les sage-femmes et les infirmières, le baby blues occupe une majeure partie du couloir de la maternité, tous les jours, par tous les temps. C’est une des choses à gérer dans leur quotidien. J’avais l’impression que j’allais pleurer toute la vie jusqu’à me dessécher comme les feuilles mortes du début d’automne. Ça avait quelque chose de rassurant de savoir çà…
Le baby blues ne se ressent que sur quelques jours. Et effectivement, une semaine après l’accouchement, les larmes ont commencé à se faire plus rares pour finir par disparaître complètement. Si le sentiment s’intensifie, cela peut être le signe d’une dépression post-partum, il est important de consulter un médecin.
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Merci à toi pour ton témoignage, on ressent la détresse que tu as ressenti, c’est très touchant!
J’avoue que le baby blues me fait assez peur. Surtout qu’ici, en Belgique, pour des raisons financières (nous n’avons pas les mêmes remboursements) je vais me retrouver en chambre double, avec une maman inconnue, les visites de sa famille (moi qui n’en ai pas) et mon mari qui ne pourra passer qu’en journée.
Ça va être dur, très dur !
Effectivement, je pense qu’il ne faut pas mettre le baby blues de côté et qu’en parler c’est déjà une aide!
Je comprends que tu redoutes… en olus en chambre double, ils sont moins laxistes sur les horaires de passage je crois… Je te conseille de prendre des écouteurs et ton ordi pour t’octroyer un semblant d’intimité… j’avoue que je regardais la télé pr m’abrutir un peu. On est complètement à la ramasse en fait après l’accouchement… Quand est prévu ton accouchement ? Je t’envoie plein de bonnes ondes ! Et ce n’est que temporaire…