Il suffit de donner une impulsion à la créativité pour qu’elle se révèle à soi. Il suffit de trouver le fil pour tirer dessus, et se laisser envahir par les idées. Si seulement, il suffisait de…
Le problème avec elle, c’est qu’elle est bornée, butée, et sectaire. Si on ne va pas dans son sens, elle se braque. Si on n’ouvre pas son esprit au moment où elle se réveille, elle tourne les talons et disparaît. Elle est sans-gêne, et bien souvent impromptue. Il arrive pourtant qu’elle s’impose aux portes de l’esprit. Qu’elle soit violente comme un cri intime. Ou maligne, en nous chuchotant à l’oreille des bribes de mots, en nous affectant une image de dessin, un mélange de couleurs. elle est parfois si convaincante que le besoin d’avoir un stylo et un papier sous la main devient vitale. Il faut noter ces mots, ces phrases, ces idées, ces chemins de pensées, ces couleurs, ce graphisme… Avant qu’il ne nous échappe. Parfois, c’est impossible, et cela devient impossible de retrouver l’intensité du moment, plus tard.
Et parfois, elle nous échappe complètement. C’est ainsi, que depuis quelques mois, je n’écris plus. Je sais pourtant qu’il suffirait d’un rien pour créer un décor, une histoire, mais je ne ressens plus cette intensité qui me faisait tournoyer la tête, et perdre l’équilibre. Et pour combler ce manque, ma créativité se révèle par un mode d’expression tout à fait inattendu : le dessin. Ou plutôt, le barbouillage. J’ai désormais une boîte remplis de couleurs, et pourquoi pas, bientôt, de peinture.
La sensation n’est pas du tout la même que celle que je ressentais quand je laissais mon esprit guider les mots sur le clavier, ou sur un cahier. L’écriture demande une folie intense, extrême. Elle demande une énergie incroyable, que l’on puise au plus profond de nous. Elle produit une nouvelle énergie, un flux magique qui circule dans nos veines et le rend d’encre. L’écriture, c’est un dynamisme fou, c’est une avidité d’écrire encore plus.
Le dessin est totalement différent. Il apporte la paix, il ouvre à un espace d’évasion différent, il est le vecteur d’une certaine stabilité. Je m’échappe en dessinant, je somnole et je laisse les couleurs s’entremêler. Je m’absente… Et cela fait un bien fou.
Finalement, peu importe comment s’exprime la créativité, à partir du moment où on lui laisse la place pour exister. A partir du moment où on ne la laisse pas mourir, dépérir seule et la laisser redevenir poussière. Je suis persuadée que l’on a tous en nous une part de créativité, mais que beaucoup ignorent son existence… Sans entretien, il peut être difficile de la retrouver et de la faire naître. Une question d’écoute de soi ? D’alignement intérieur ? Probablement…
Et vous, comment exprimez-vous votre créativité ?
Oscara says
Très intéressant ton ressenti par rapport au dessin. Je commence à peine à gribouiller aussi. Grâce à une amie qui m’en avait parlé : elle pratique le dessin depuis le décès de son compagnon… Bon dimanche.
FleurDeMenthe says
Le dessin comme thérapie personnelle, comme peut l’être l’écriture… çà ne me surprend pas !
Marinouaustralie says
Moi je cuisine et j’essaie de donner libre cours à mon imagination et ma créativité. Après j’aime aussi faire du decopatch et retaper/redecorer de vieux meubles dénichés en brocante! On y trouve de vraies merveilles et là aussi, je me libère!
FleurDeMenthe says
J’avoue que moi je ne sais pas quoi faire en cuisine si je n’ai pas une recette à suivre sous la main… Retaper, manier les objets, c’est sympa aussi, je l’avoue ! En fait, c’est un peu comme la peinture et le coloriage 😉
My Little Discoveries says
Tu nous montreras tes dessins? ;o)
FleurDeMenthe says
Non, j’assume pas trop 😉 Et puis, ce sont des gribouillis !
Elvy says
hello !
Tu as tout à fait raison, on a toute de la créativité en nous ! Le soucis, c’est de savoir comment on pourra l’exprimer au mieux et surtout de décoder le moyen le plus épanouissant pour soi de le faire (dessin, peinture, musique, écriture, cuisine, mode, déco…). Moi aussi je me suis mis à la peinture il y a quelques temps et ce que je faisais été sans dessus dessous, n’avait même ni queue ni tête… Bon, en gros, je peints des couleurs quoi 😉
Si c’est pas beau et que ça ne ressemble pas à un Dali, on s’en fiche, l’important ce n’est pas que ça plaise aux autres mais à soi-même et que ça nous rende heureuse de nous lâcher niveau créa et de faire quelque chose soi-même. L’art, ça nous aide à nous réaliser !
FleurDeMenthe says
tout à fait, je pense que l’important c’est le bien que cela oeut procurer, tout simplement
Cécile says
Pour moi justement c’est le contraire, le dessin et la peinture sont les créations qui me demandent le plus d’énergie… Mais probablement parce que je suis peintre et pas écrivain! 😉
L’important c’est de trouver des moyens de la laisser s’exprimer, selon les phases de ta vie finalement…
FleurDeMenthe says
on est peut être plus exigeant avec notre domaine de prédilection, et plus flottant avec un domaibe secondaire utilisé comme vanne de secours…