Avez-vous déjà ressenti cet étrange sensation de ne pas être entièrement dans le présent ?
C’est souvent ce qui arrive lorsque l’on ne choisit pas d’être là où on est. Lors d’un repas de fête en famille ou entre amis, sans que l’on ne le décide, notre inconscient choisit de faire sa mauvaise tête. Les conversations fusent sous notre nez sans que l’on ne parvienne à en saisir la consistance. Les échanges de poignées de mains et de bises à la française se déroulent dans l’ennui et l’indifférence. Vous étiez pourtant ravi de venir, ravie de vous préparer, d’enfiler vos collants et de chausser vos escarpins.
C’est ainsi, il n’y a rien à dire, rien à faire. Les filles s’échangent des confidences sans que l’on ne vous y intéresse ou que vous vous y intéressiez. Les décisions se prennent en groupe, sans vous, qui réagissez avec un bon décalage qui vous donne un air absent. Alors, vous adoptez le comportement des silencieux, vous faites bonne figure. Vous voyez défiler les minutes, et les heures, portant un regard régulier à votre montre.
Alors,vous vous projetez, ailleurs, loin. Vous imaginez avec tendresse ce que vous pourriez faire au lieu d’être là, et ce que vous allez entreprendre de faire dès que vous aurez la liberté nécessaire.
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C’est emplie d’une énergie nouvelle que j’ai déjà commencé, une première fois, à écrire ce billet sur le sentiment étrange qui s’empare de nous lorsque l’on est où on ne veut pas être. Mais alors que je pensais laisser ma plume se lancer dans un billet d’humeur, elle s’est laissée entraînée dans une inspiration que je pensais avoir perdue. Je vous en avais parlé à maintes reprises déjà, et je suis vraiment touchée de vous dire que j’ai enfin retrouvé mon amour fusionnel et passionnel avec les mots. C’est donc une vraie difficulté de l’écrire avec un point de vue nouveau…
Vous pouvez lire cette nouvelle création ici, en espérant qu’elle vous plaira…
D’ailleurs j’ai une question : préférez-vous avoir mes écrits sur un site à part, comme c’était le cas jusqu’alors avec ce site, ou préférez-vous que mes histoires soient publiées ici sous une nouvelle rubrique ?
Merci beaucoup pour votre retour…
Submarine says
Sujet très intéressant ! D’ailleurs, j’ai vécu cette situation cet après-midi, pendant un repas de famille avec les grands-parents…
Heureuse de lire que tu as retrouvé l’inspiration et ton amour pour les mots !
Selon moi, continuer de mettre tes écrits à part est une bonne chose. Les créations sont bien différentes des billets d’humeurs, et un site permet de faire la distinction plus facilement !
FleurDeMenthe says
J’ai aussi envie de garder cet autre espace confidentiel destiné à l’éccriture…
zozomum says
je connais trop bien ce sentiment un peu bizarre. C’est peut être pas mal un site à part 🙂
FleurDeMenthe says
Je pense que c’est vraiment une manifestation de l’inconscient qui va au-delà de notre image, notre paraître…
Merci de ton passage ici 😉
Corinne (Couleur Café) says
Moi je pense plutôt que tu peux les publier ici dans une catégorie différente. Cà t’empêchera d’avoir à gérer deux sites à la fois. Bises.
FleurDeMenthe says
Oh, la gestion n’est pas un souci pour moi… L’autre n’a pas de régularité : trois textes en quatre mois !
Gabriel Zachsarowsky says
Je préférerais tout avoir ici… mais sinon, c’est ton choix !
Et pour le coup de cette envie d’être ailleurs, ça m’est arrivé pas mal de fois au lycée. Une fois, j’étais dans la salle de permanence, vide, et je me suis penché par la fenêtre. Et j’ai regardé les toits, puis les rues, puis tout autour, puis le ciel, et j’ai pensé à tout ce qui se trouvait au-delà. Et j’ai dit que je voulais me tirer. Prendre un train ou un avion, à l’improviste, et aller en Islande, en Irlande ou même aux States. Parce que j’en avais marre de travailler, d’être assis à des tables sales, abîmées, à lire et écrire des trucs qui ne me plaisaient pas. Envie de partir et d’écrire dans un autre pays, des poèmes, des nouvelles, de prendre des tas de photos, de rire pour de bon, d’aimer, d’étreindre mes amies. Juste un instant, quelques jours tout au plus. Et je me suis détaché de la fenêtre, je me suis assis et j’ai écrit un poème. Je ne partirai pas aujourd’hui.