Petite, je lisais beaucoup de livres de poches de la bibliothèque verte. Entre la collection sur l’Instit que je gardais comme une bible, il y avait ce livre sur une reporter photographe au titre bien mystérieux à l’époque « Eaux troubles à Bangkok ». Autant vous dire que je ne me souviens absolument plus de l’histoire, mais l’image de couverture sur le livre m’avait fait pétiller les yeux, et je m’étais promis de partir un jour, moi aussi, appareil photo en bandoulière dans cette ville que je ne connaissais pas, dans un pays que je ne situais pas.
Aujourd’hui, j’ai pris 20 ans dans la figure, et je ne suis toujours pas allée à Bangkok. Il faut dire que derrière son image de carte postale, la Thaïlande a révélé bien autre chose ces derniers mois. Contrairement aux idées reçues et assimilées par les publicistes voyageurs, Bangkok n’est pas que la capitale d’un pays fabuleux aux plages paradisiaques. Derrière ce paradis que l’on nous vend à tour de bras, il y a une population qui veut se faire entendre. Si vous souhaitez en savoir plus sur la situation du pays, je vous invite à consulter le site de Libération ici ou des sites asiatiques comme VietnamPlus. Pour nous, européens, la situation en Thaïlande est floue, et la plupart des voyageurs se fichent pas mal de la crise politique que traverse le pays actuellement. Pourtant, les manifestations de la fin 2013 et de janvier ont bien bousculé les touristes dans leurs projets. Les rues de la capitale ont été bloquées à plusieurs reprises, et dans certains quartiers, on distribuait des cartes de la ville aux touristes pour qu’ils sachent quelles étaient les rues à éviter. Il semble qu’il fallait cacher le maximum le soulèvement d’une partie du peuple aux exilés touristiques, leur cacher cette image du pays qu’ils ne sauraient voir.
Il est facile de constater l’impact que peut avoir une crise majeure dans un pays quand on regarde l’Egypte. Plusieurs années après le printemps arabe, et quelques mois après la destitution du président Morsi, les touristes ont déserté le pays (-50% de touristes français entre 2011 et 2013). Dans ces pays qui n’ont comme principale carte sur le terrain de jeu du monde que le tourisme, entretenir l’illusion, entretenir la masse touristique et séduire les pays étrangers les plus riches fait partie du jeu… au grand dam de l’égalité des peuples finalement, mais il s’agit là d’une autre histoire.
Bangkok est-elle à la hauteur du rêve ?
Soyons honnêtes, il suffit de surfer sur Internet à la recherche des intérêts de Bangkok pour le tourisme, et on en prend plein les yeux en moins de 5 secondes et si on cède à l’audace, on est pas loin de prendre un vol pour Bangkok dans les heures qui suivent avec une compagnie comme Emirates. De toute évidence, les temples sont le principal atout de la ville. Je ne suis absolument pas une touriste urbaine, et donc, ce sont bien ces temples qui parsèment la ville qui m’éblouissent le plus.
Wat Phra Kaeo. Représentation du bouddha la plus vénérée du pays, située dans le Grand Palais.

(source : evaway)

(source : vanhpks.free.fr)

(source: mybookaddress)
Sans oublier que la Thaïlande fête son nouvel an en Avril (aux alentours du 14/04). La tradition veut que les enfants versent de l’eau sur les mains de leurs aînés en guise de bénédiction. S’ensuivrait souvent des batailles d’eau dans les rues de la capitale…
Il est encore temps de réserver… Alors, vous êtes prêts à partir ?