Les écrivains en herbe ont beau pulluler en France, créer des ateliers, participer à des stages, l’idée de former des gens au métier d’écrivain, ou l’aider à se perfectionner dans son loisir n’a pas encore trouver sa place. Depuis quelques mois je participe régulièrement à un atelier d’écriture, regroupant dix personnes qui ne sont là que pour le plaisir. Pas de jugement, pas de concurrence, juste de l’échange de richesses, le croisement d’univers. Le groupe est centré sur un objectif : la progression de chacun, les risques pris, l’effacement de peurs, le dépassement de soi. Ecrire est une chose, mais le partager, assumer ses mots devant une assemblée est tout à fait différent. Il faut lire à voix haute, maintenir un rythme, prendre le ton, et ce tout en contenant la sueur qui trempe notre nuque, tout en tentant d’enrayer le tremblement de la voix. C’est un défi certes, mais il y a des bonnes raisons de se lancer !
L’imaginaire retrouve sa liberté.
Parfois, à force de rester chez soi, de dédier son écriture à sa seule intimité, on peut avoir tendance à tourner en rond. Ceci peut d’ailleurs mener à des fuites d’inspiration. On se retrouve vierge de toute idée. L’atelier d’écriture est là pour vous aider, vous redonner une énergie que vous pensiez perdue. Le temps que vous consacrez à y assister, à échanger sur le sujet, à réfléchir sur une contrainte, est un temps précieux que vous vous êtes réservé. Inutile de penser aux contraintes polluantes de la vie, qui elles restent à la porte de la salle. Assister à un atelier d’écriture : c’est choisir de se bloquer du temps pour çà, et uniquement pour çà.
Assumer, enfin, ses mots.
Pour la majorité des gens, écrire est un loisir pour les torturés, les solitaires. Les écrivains en herbe de leur côté cultivent pour nombre d’entre eux le secret autour de leurs écrits. Les ateliers sont là pour faire disparaître ces barricades. Certes au début on doute, on tremble, on a presque honte de dévoiler ces mots sortis de notre âme. Et puis, peu à peu, on prend confiance. On attend les retours, les critiques constructives, on s’enrichit…
Me concernant, je ne me suis jamais autant sentie libérée de mes mots depuis que je suis cet atelier. Et je ne suis pas prête de le quitter…
Emilie says
Je t’avoue, ma timidité n’aimerait pas que je prenne la parole en publique 🙂
FleurDeMenthe says
Et mettre ta timidité K.O. çà te tenterait pas ?
Marinouaustralie says
En lisant ton article et depuis les quelques lignes rédigées cette semaine pour La main enchantée, j’ai très envie de m’y mettre de manière plus assidue.
Rien encore de définitif mais peut-être qu’à la rentrée, je me laisserai tentée par un atelier d’écriture moi aussi.
Blanche De Castille says
Je pense qu’un tel atelier régulier peut-être très bénéfique sur la durée! Reste l’animateur, il est nécessaire qu’il soit empathique et bienveillant! C’est chouette que tu t’y sentes bien en tout cas, continue! et puis c’est un peu comme un rdv avec ta plume, un rdv hebdo avec toi et pour toi!
My Little Discoveries says
Cet atelier a l’air de te correspondre tout-à-fait, c’est chouette! ;o)
Clochette says
Et ne pourrait on pas imaginer que tu organiserai toi même un atelier d’écriture bloguesque….?
J’ai participé à un atelier d’écriture il y a plusieurs années de ça, j’avais adoré!
Penses y…!
Bonne journée