Partout des vies enfuies
Le néant a tout pris
Genoux déchirés
Mains écorchées
Muscles abîmés
Ne pas vouloir se relever
Laisser le sang goutter
Glisser sur les roches cendrées
Ne plus savoir où aller
Ne plus savoir oser
Affronter l’agression du vent
Vaciller sur la terrer tremblante
Se battre contre l’effrayant silence
Ne pas pouvoir regarder
La lumière aveuglante
Les ombres fuyantes
Ne plus savoir hurler
Ni même chuchoter
La peur a tout avalé
Les échos se sont noyés
Dans un brouillard imparfait
Trembler, défaillir, abandonner,
Et s’évanouir dans l’herbe calcinée.
MARIE KLEBER says
Dur mais splendide.