» Aucune somme d’argent et aucun succès ne vaut plus que le temps passé avec sa famille » l.d.
Je m’endormais quand cette phrase s’est glissée sous mes yeux. Quelques mots accompagnés d’une photo. Une image de la veille. Un clic d’appareil photo, un souvenir figé sur un écran d’ordinateur. Ce lendemain de Noël, avant que ne sonnent à nouveau les douze coups de minuit, les souvenirs s’emmêlent, et les mots se mêlent aux émotions. Des mots pour tenter de saisir l’indicible.
Je pourrais vous parler de ce fantastique clavier rétro-éclairé qui me permet désormais d’écrire dans le noir tous les textes qui me passent par la tête. Je pourrais vous parler des paquets multicolores au pied du sapin. Je pourrais vous dérouler le menu de chacun des repas servi. Je pourrais vous décrire les détails des décorations de table, et les paillettes dispersées tout autour.
Mais les choses les plus précieuses sont ces minutes qui nous échappent.
Des souvenirs fous, un peu flous, qui deviendront des bribes pour chacun d’entre nous.
Des constructions de Lego débutées sans jamais les aboutir. Les baisers déposés sur une poupée aux cheveux blonds. Les petits pincements aux épaules d’un papa comblé. Et pour tous, l’image de cet album à la couverture beige, aux photos collées à la manière d’autrefois. Les souvenirs d’un autre jour, devenu magique par le simple fait d’y avoir été tous ensemble. Une parenthèse enchantée que l’on s’empresse de ré-ouvrir aussi souvent que possible.
J’aimerais figer dans le temps chacune des étoiles qui ont brillé dans les yeux de la petite fée alors qu’elle s’empressait de se jeter sur les paquets cadeaux pour les distribuer à qui le voulait. J’aimerais garder pour elle ces airs joués au hasard sur le synthétiseur de son oncle.
J’aimerais retenir dans un coin de mon esprit ces folles rigolades résonnant aux quatre coins de la table. J’aimerais glisser sur les épaules de chacun un peu des ces câlins fraternels, et de ces promesses muettes. J’aimerais garder dans nos cœurs les baisers déposés sur les joues, au coin de fossettes rieuses.
J’aimerais que rien ne disparaisse, et que tout reste accessible, comme s’il nous suffisait de tourner une page.
J’aimerais conserver un peu de ces regards lumineux, une miette des ces sourires sincères. J’aimerais enfermer dans des boîtes à bijoux ces mercis envoyés dans un souffle d’émotion. Merci d’être là.
Le plus beau cadeau de ce Noël est cette émotion tellement immense qu’elle ne rentrera jamais sur la pellicule d’un appareil photo ou la carte mémoire d’un caméscope : le bonheur partagé avec la famille. Cette famille.
Mamanchloe says
Tu décris à merveille cette ambiance si particulière qu’est le jour de Noël en famille ❤