C’est fou comme presser sur un simple bouton peut s’avérer difficile. C’est parfois un effort surhumain que l’on a l’impression de faire, alors que le problème n’est pas physique mais bien psychologique…
C’est toujours l’histoire des deux anges maudits qui dictent à notre conscience scrupules, peurs inconscientes, ou encore courages multipes. Ils soufflent chacun leur tour le chaud et le froid, pèsent à leur manière le pour et le contre à l’image d’un tir à la corde : le premier qui chutera de votre esprit perdra toute chance de me convaincre.
En attendant cette évènement tragique, on reste là, le doigt suspendu sur le bouton, à savoir s’il faut envoyer ce mail, s’il faut transmettre ce message, s’il faut appeler cette personne, s’il faut sonner à cette porte ou tout laisser tomber et partir en courant.
Tant de boutons circulent dans nos vies, avec pour chacun d’entre eux, tant de conséquences, tant de secrets qui risquent d’exploser au grand jour…
Alors à qui céder ? J’ai récemment lu une confession sur internet d’une femme qui n’osait rien par peur de la gifle, du non reçu violemment à la figure sans aucun préavis. Je comprends ces gens qui n’osent pas presser le bouton, qui préfèrent rester dans le douillet moelleux de l’ignorance. Mais finalement, au lieu d’avancer, vous faites du sur-place, dansant d’un pied sur l’autre pour maintenir un semblant d’équilibre alors que vous êtes dans une position instable.
Je suis de celles qui défoncent les portes à coups de pieds pour se mettre en face de ce qu’elles redoutent. Je réfléchis avant parfois, mais bien souvent (trop ?) après coup. Je ne supporte pas d’être tétanisée par la peur, cette masse gluante qui pèse de tout son poids sur nos muscles, alors que psychologiquement, l’envie de voir si qu’il y a derrière me tenaille, m’obsède jusqu’à m’empêcher de dormir.
Et parfois, au moment fatidique de presser le bouton, toute cette force me quitte : l’ange dicteur de conscience, dictateur de scrupules est revenu d’entre les morts, et s’accroche à mon esprit…
Mais finalement, la vraie questions est quand. Quand presserai-je ce bouton ? Quand oserais-je prendre le vrai risque ? Quand mon doigt agira-t-il sur cette sonnette pour la faire retentir ? Quand me jetterai-je dans le vide ? … Parce que de toute évidence, pour avancer, il faut se lancer…
Et vous, quand appuierez-vous sur ce bouton ?
La Flâneuse says
J’aime tes articles qui parlent tellement de ce que je ressens, mes peurs, mes inquiétudes et mes espoirs, merci!
FleurDeMenthe says
ton message me touche beaucoup… A bientôt 😉
Gabriel Zachsarowsky says
J’appuierais bien sur « Reset the world » … sauf si ça enlevait vraiment tout le monde.
La maîtresse says
Je suis sur le point 🙂
J’ai prévu d’appeler le danseur de salsa dans la soirée. J’en tremble déjà, mais je suis comme toi, je fonce. Parce que rien n’est pire que quand il ne se passe rien!