Il existe parfois des envies longtemps camouflées et refoulées par les habitudes et les choix de la vie. Et puis, un jour, brusquement, elle refont surface. Ces envies se conjuguent d’ailleurs plus au singulier, puisqu’il y a toujours L’envie. Cette envie est parfois matérielle comme sauter en parachute, mais elle peut se révéler immatérielle comme reprendre ses études. C’est souvent une envie, mais surtout une envie qui fait peur. Si on souhaite étudier un tout autre domaine que celui étudié dans le passé, vous recommencez à zéro. Ce qui est logique en soi, mais qui peut freiner encore davantage que le concept même de retourner sur les bancs de l’école, malgré l’envie.
A l’obtention du bac, le système vous demande de choisir votre voie : la voie qui est censée être celle qui vous suivra toute votre vie. 2 choix s’offrent à vous : la voie qui vous offrira un travail certain, ou la voie que vous choisirez par goût, ou par passion. Pour certains, le dilemme est plus évident comme les informaticiens.
Certaines études peuvent être passionnantes, mais où peuvent-elles bien mener ? Que faire avec un diplôme d’allemand, ou de grec ? Seul la voie de prof semble s’y adapter. De même, les diplômes trop ciblés comme histoire de l’art, civilisation anglo-américaine, ou cinéma ?
Je ne critique pas le système scolaire français, mais vous remarquerez que les étudiants qui changent de filière plus de deux fois, ou qui se réorientent après au moins trois ans dans une filière, sont pour la plupart des enfants dits « de riche ». Ceux dont les parents n’ont pas le souci de payer plusieurs d’années d’étude et plusieurs années de dépendance de leurs enfants.
Pour les autres, ceux qui choisissent la sûreté, et un travail rapidement, ils se retrouvent un jour dans avec un cas de conscience, à la croisée des chemins : un CDI sûr mais avec l’envie de découvrir autre chose, une chose qu’on a mise de côté quelques années auparavant.
Pour les salariés souhaitant reprendre leurs études sans en informer leur employeur, les études universitaires à distance se démocratisent. Elles ne sont pour le moment pas très nombreuses mais elles ont le méritent de permettre aux salariés de classe moyenne d’étudier pour un coût modéré. Les cours du soir, peuvent parfois couter jusqu’à 10 fois plus cher que des études universitaires. Pour info, il faut compter 300e pour une année universitaire à distance (frais d’inscriptions + cours via internet).
L’avantage des cours à distance permet de ne pas retourner en arrière (comme une sorte de régression), et retourner au milieu du monde étudiant alors qu’on s’est très bien habitués aux plaisirs du monde du travail : revenus stables et souvent grossissants, confort personnel, projets familiaux, … Après juste trois années en dehors du système U, tout ceci paraît bien lointain.
nyfea says
C est marrant cet article que je viens de découvrir, on a plein de points communs 🙂
FleurDeMenthe says
@Nyfea Parfois à travers nos blogs, on se découvre des affinités 😉
Olivier says
Moi, j’ai essayé, mais c’est de la follie ! il faut etre vraiment accroché car le boulot s’accumule rapidement