Prisonniers volontaires des villes et leurs immeubles, on s’habitue à ne plus sentir le vent frais nous traverser, ou à ne plus voir la couleur du ciel à l’horizon. Dans nos espaces pollués, métallisés, et bétonnés, on s’habitue trop vite à l’odeur de la pollution, des caniveaux, ou de la pluie qui fait remonter celle des égouts.
Celle que les parisiens appellent la province regorge de bien plus de richesses que les quelques kilomètres carrés de leur capitale, centre de leur monde.
Certains aiment l’odeur de l’herbe fraichement coupée, du bois humide des forêts, ou de la protection apaisante que peuvent offrir leurs arbres, locataires centenaires. D’autres respirent enfin lorsqu’ils croisent le regard des massifs abrupts des montagnes, qui peuvent se recouvrir de neige ou de verdure en fonction de la saison. Les volcans éteints, les gorges, les fleuves, les plaines à perte de vue, sont entre autres tant et tant de visages que la France peut nous offrir loin de nos tours d’acier et de béton.
Il paraît que nous sommes tous rattachés à un signe de la nature. Sans les connaître par cœur, il me semble qu’il y a le signe de terre, le signe de feu, et le signe de l’eau. Ceci expliquerait pourquoi on peut se sentir en harmonie avec un élément de la nature.
Mais pour moi, rien ne vaut la mer. Elle peut se trouver bien plus gigantesque et se faire appeler l’océan, peu importe. Rien ne vaut l’odeur de l’eau salée, la liberté que nous offre son horizon qui se noie sans fin sous nos yeux, ses humeurs colériques, sauvages, ou douces et apaisantes. Indisciplinée, elle n’appartient à personne, et ne peut pas se faire dominer. L’eau, cet élément dont nous sommes faits dans notre globalité, se présente dans ses grands habits ; traversée par le temps, les époques, les batailles, les évènements. La mer m’émeut, me transporte. En trois jours, je l’ai vue argentée, mise en beauté par les rayons d’un soleil couchant, gêné par quelques nuages moutonneux.
Elle a été surprenante, charriant milles et un coquillages, sous une tempête nocturne, et nous offrant un banc infini de couteaux, et assemblages curieux de la nature.
Même sous le brouillard étonnant du mois de mai, même sous un pluie fine, la mer m’enivre, et remet en place quelques pensées distordues par le quotidien. Les choses importantes reprennent leur place, en évidence. Les angoisses s’apaisent le temps de vivre ces quelques moments ailleurs.
Une bouffée d’air frais dans un quotidien parfois maussade…
Blanche De Castille says
La mer!!! Voilà ce que je dis en piaffant lorsqu’elle est devant moi. Je me retrouve beaucoup dans tes mots : la mer m’apaise, me rassure, elle est une plénitude infinie. Le quotidien de la ville nous engloutit avec un force telle qu’on en oublie le bonheur que l’on a lorsqu’on est simplement dans la nature, sans rien y faire d’extraordinaire… ici, il faut toujours courir, faire quelque chose, dépenser de l’argent, prendre en photo…où est le plaisir? Quand est-ce qu’on profite ?
Les échappée comme celle que tu décris sont magiques, et terriblement précieuses…
Onee-Chan says
Il y a l’air aussi 😉
J’aime la mer, je lui avais aussi consacré un article à elle toute seule parce qu’elle le vaut bien, c’est un joli refuge d’immensité, d’infini.
J’ai besoin de ma dose tous les ans !
My Little Discoveries says
Rien à ajouter, j’aurais pu écrire exactement la même chose que toi ;o)
Marinette says
la mer me manque déjà :/
Corinne (Couleur Café) says
Je suis absolument de ton avis, rien ne vaut la mer ! Personnellement, rien que sa vue me calme et enlève mon stress !
Isa says
Il y a un côté revigorant quand on se balade sur un plage … Heureusement, à Bordeaux, elle est là , pas loin …
FleurDementhe says
J’envie les quelques-unes comme Isa, qui vivent près d’elle… et je voie que nous sommes toute séduite par elle.
@MyDiscoveries, toujours ces ressemblances entre nous ;). Comme pour d’autres, je ne suis pas venue depuis un moment te lire, il faut que je remède à cela…
@Onee-Chan, il a l’air aussi, c’est vrai 😉 Je l’avais oublié, tant la mer occupe mes pensées. Je vais aller voir ton billet !
@Blanchedecastille : Moi à sa vue, je me suis dis « Enfin !! Depuis le temps que je me nourris de simples souvenirs ! »
@Marinette : snif, moi aussi !! Mais il faut bien en partir pour ressentir toujours cette émotion. Oui, je m’efforce de m’auto-convaincre…
@Corinne : Sa vue est juste magique, spirituelle peut-être 😉
mathilde. says
Je pars en vacances dans 3 semaines et je vais encore…à la mer…C’est apaisant, reposant, et respirer l’air pur et salé fait tant de bien !
leduc says
je ne peux imaginer, non plus de ne pas pouvoir voir la mer. Alors oui celle que je préfère, c’est celle de mes vacances, car c’est mon petit paradis à moi, mais je me dis aussi que de voir notre mer, la manche, c’est pas mal non plus. La voir même que 5 minutes et cela me fait un grand bien. J’adore l’eau à perte de vue, les nuances, les vagues ou alors le calme qu’elle peut procurer. Tu vois, je pourrais te parler de la mer encore et encore, car elle fait partie de ma vie. Bisous
Thomas says
Complètement d’accord, quel plaisir de s’y rendre de temps en temps !