Ma fille a eu un an.
Nous avons fêté notre première année de parents. De la fête. De la joie. Des couleurs. Et des larmes.
Je vous dis tout.
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Alors que je débute ce billet, ma fille se poste devant moi. Souriante et lumineuse, fièrement campée sur ses deux jambes. Elle est debout. Seule. Sans aide, sans mur, sans accroches.
Sans filet.
Mon petit bout de fesses est maintenant prêt à marcher. Ce petit bout qui a poussé un cri en sortant de mon ventre. Un cri de joie, (si si !). Ce petit bout qui plongeait ses grands yeux bleus, plein d’étonnement dans les nôtres dès le lendemain de la naissance.
Et voilà qu’elle a maintenant un an ! J’ai voulu fêter ça avec nos proches, ceux que nous aimons et qui font le ciment de cette famille. Notre famille. Et je ne peux pas écrire ça sans vous confier que cette famille est spéciale. C’est une famille formidable. Avec ses coups de tonnerre, ses élans de générosité, ses éclats de rire et ses larmes, ses bonnes et ses mauvaises nouvelles, ses convictions et ses contradictions. Dans cette famille, le bouche-à-oreille va plus vite qu’un avion à réaction. Tout le monde se serre les coudes, et parfois les larmes viennent se mêler aux sourires. Cette famille est incroyable. Cette famille est formidable.
Tout le monde a répondu présent.
Au milieu des coupes et des assiettes, la générosité et le plaisir d’être ensemble ont pris toute la place. L’émotion s’est faufilée entre les ballons et venait glisser des étoiles dans les regards. Et notre petite puce, du haut de ses trois pommes, souriait à tout le monde, traînait ses petits genoux partout et se perdait dans la contemplation des cheveux les plus longs qu’elle ait jamais vus. Une journée pleine d’amour. Une journée pleine de câlins et de bisous.
Il y a eu des papiers cadeaux déchirés, des robes prises pour des doudous, des jeux de formes et d’emboîtement, des explosions de confettis, des chansons et du gâteau au chocolat. Il y a eu des cartes personnalisées, des parrains de coeur élus, des badges personnalisés et des bisous dans tous les sens.
Tout le monde même les absents
Les absents du monde penchés sur notre épaule. Et le grand absent, ce grand gaillard. A peine parti. L’envolé de la veille occupait une place bien particulière au fond des cœurs tristes. La journée a été pleine d’une émotion sincère, menant inévitablement la tristesse au bord des paupières, une fois la nuit tombée.
La confusion des sentiments.
Et, il y a eu cette idée. Evidente. Emouvante. Les ballons gonflés à l’hélium. Un, puis deux. Et puis non, trois, puis quatre. Cinq peut-être. Ils se sont envolés, juste au-dessus d’un lieu symbolique. Les ballons d’anniversaire s’en sont allés dans les airs, happés par le ciel noir de minuit, lâchés dans le vent avec dans les mains, l’émotion d’un deuil soudain.
La confusion des émotions
C’était une belle journée.
Quand je vois Rose grandir au milieu de cette famille formidable, quand je la vois emportée par la valse des générations, quand je vois sur ses joues les marques des sourires infinis, mon cœur se serre, et mon regard se brouille. Il y a de l’émotion dans l’air. Beaucoup de bonheurs à aimer, beaucoup d’amour à cultiver. Et beaucoup de gratitude à exprimer.
Deco : Hema