Mon accouchement ne s’est pas fait les doigts dans le nez. J’avais rêvé de perdre les eaux à la maison, la journée seule, ou la nuit dans mon lit. J’avais imaginé devoir me rendre à la maternité en voiture pour des contractions douloureuses. Mais rien ne s’est passé comme prévu, puisque j’ai été déclenchée. 24h de contractions à la maternité avant d’avoir la péridurale.
Elle a été moins performante vers la fin, par ma faute en partie, car je n’ai pas osé dire que j’avais à nouveau mal… Note pour les lectrices enceintes : n’hésitez pas à dire ce que vous ressentez et laissez tomber les inhibitions dans la salle d’accouchement…
Quoi qu’il en soit, elle a quand même bien fonctionné, puisqu’une fois de retour dans ma chambre, je me suis dit que ça n’avait pas été si difficile que ça. Le bonheur de tenir son enfant dans ses bras ajouté à la péridurale vous donne la sensation de planer légèrement !
Mais c’était parce que je ne savais pas ce qui m’attendait.
On ne m’avait pas préparée à la difficulté de l’après. Physiquement, la véritable épreuve a été pour moi les trois semaines qui ont suivi l’accouchement. J’ai passé des journées entières, assise sur le bout des fesses, les muscles des cuisses prêts à se tétaniser tant je souffrais. Même s’allonger dans un lit était une épreuve. Pensant à des suites de couches classiques, je n’ai pas été consulté un médecin tout de suite.
J’ai d’abord cédé aux sirènes de l’Internet pour comprendre mes souffrances. Au menu de mes recherches pas glamours pour un sou :
– apres accouchement douleurs
– apres accouchement sensations de pesanteur
– apres accouchement saignements
– apres accouchement descente d’organes
– apres accouchement mal bas ventre
Personne ne m’avait parlé de cette période affreuse de l’après accouchement. Elles m’avaient parlé de la fatigue, mais pas de l’handicap. On est incapable de marcher correctement, de monter des escaliers, ou de conduire.
Il s’avère que ce n’est pas normal de souffrir davantage à la maison que pendant le séjour à la maternité. La première chose qui aurait dû me venir à l’esprit est la prescription de médicaments. Les infirmières ne m’ont donné de forts anti-douleurs que les deux premiers jours de vie de Rose. J’aurais donc dû avoir de moins en moins mal.
Il a fallu attendre qu’une douleur me mène aux frontières de l’évanouissement pour enfin aller voir le médecin en urgences.
Parfois, comme cela m’est arrivé, l’utérus est fainéant. Il ne se rétracte pas correctement. C’est ce qui provoque toutes ces douleurs et ces sensations de pesanteur. Le médecin peut prescrire un médicament pour l’aider à se remettre en place. Quand aux saignements, bien qu’ils ne sont pas douloureux en soi, ils peuvent être expédiés par des massages répétés de l’utérus.
A lire aussi :
Maman débutante face aux turbulences
Le baby blues à la maternité
marie kléber says
Je trouve qu’une fois sorties de la maternité; on nous laisse un peu seules face à tout ce chamboulement.
Pour ma part pas de douleurs mais avec l’épisiotomie j’ai bien douillé. A côté j’avais l’impression que les contractions, c’était du pipi de chat!
FleurDeMenthe says
Je n’ai pas eu d’épisiotomie, mais j’imagine que ça doit être la même chose. On vous dit au revoir, basta, rentrez chez vous et meilleurs voeux sans nous dire ce qui nous attend… Les contractions c’est difficile aussi quand même, mais c’est difficile de comparer les douleurs entre elles…
Lorelei says
eh ben ma pauvre…. j’espère que ça va mieux maintenant?
bizzz
FleurDeMenthe says
Oui heureusement… je prends enfin le temps d’en sourire…