Vous êtes-vous déjà regardée ailleurs que dans le miroir de la salle de bains ? Vous êtes-vous déjà observée autrement qu’en cherchant vos défauts ? Vous êtes-vous déjà entendue ?
Depuis quelques semaines, après avoir suivi une formation en groupe avec un coach, j’ai découvert que l’on pouvait changer. J’étais perplexe sur ce métier avant ces séances.
La seule fois où j’ai entendu parler un coach c’était lors d’un reportage télévisé, et je n’avais pas été convaincue du tout. Je m’étais imaginée qu’il suffisait à une personne d’avoir un pouvoir de persuasion certain, et une oreille attentive pour se décréter coach, et se faire payer assez cher sa séance de discussion. Comment peut-on préférer essayer de s’analyser avec l’aide d’un individu lambda, alors que des psychologues ont fait des études beaucoup plus compétentes ?
Pour avoir « testés » les deux, je peux vous dire qu’en vérité, il y a davantage de complémentarité entre le psy et le coach qu’une rivalité. Je n’ai bien entendu que mon expérience à vous proposer, et il est certain que selon la sensibilité de chacun, le ressenti varie. Voici néanmoins ma vision des choses :
Le psychologue travaille sur le passé. Il aide à se relever d’une épreuve difficile. Le pas à faire pour prendre rendez-vous chez un psychologue est énorme. Il faut pour cela savoir que l’on a besoin d’aide. Certaines personnes se sentent bien dans leur mal-être. Parfois la souffrance d’un deuil semble normale, presque nécessaire. S’il n’y a pas de souffrance, il n’y a pas de regret, et dans ce cas, on préfère rester dans sa souffrance en relation avec la personne perdue. Le psychologue aide à tourner une page, sortir du noir, remonter une pente, regarder vers un avenir plus radieux, en traitant les problèmes du passé conscients ou inconscients. Il a une formation assez poussée scientifiquement parlant. Les études de psychologies ne sont pas si littéraires contrairement à ce que l’on pourrait croire. L’étude du fonctionnement de l’esprit et du cerveau y est traité. Certaines spécialisations entraînent les étudiants à travailler dans un hôpital en lien avec les personnes atteints d’Alzheimer, Parkinson,… Vu comme çà, on pourrait dire que les deux métiers sont totalement différents. Le psychologue est également en lien avec les différentes formes de folie, ce qui bloque souvent la prise de rendez-vous à la confession. La sensation de se dénuder devant un œil scientifique est réelle, et l’exercice peut être particulièrement difficile. Les patients sont sensés assumer un certain malaise psychologique, et l’idée d’être un peu fou est tentante. Certains refusent de consulter en décrétant « je ne suis pas fou ! ». Pas évident…
La première épreuve est de patienter dans la salle d’attente, en compagnie d’autres personnes. Je n’ai pas pu m’empêcher de les disséquer, en me demandant quel était leur problème, leur maladie, leur état d’esprit. L’envie de se sauver au premier rendez-vous est forte. Les psys sont là pour les fous est une idée fixe qui est présente dans la tête de chacun…
Attention : n’est reconnu en France que les psychologues (ayant un diplôme de psychologie) et les psychiatres (ayant un diplôme de médecine). A titre d’info, voici la définiton « copiée-collée » de psychologues.com :
Le psychologue :
Il existe différents psychologues. Celui que vous consultez pour des » problèmes » psychologiques est un psychologue clinicien. C’est un psychologue qui a fait un DESS ou un DEA assorti d’un stage (diplôme de 3eme cycle) en psychologie clinique (et généralement pathologique). Ethymologiquement clinique signifie au chevet du malade, au lit du malade.
Le psychologue clinicien peut vous proposer des entretiens à visée thérapique (psychothérapie de soutient, psychothérapie d’inspiration psychanalytique, psychothérapie cognitivo-comportementaliste), des tests divers (de personnalité, d’intelligence ou de développement, neuropsychologiques, etc..)
Le psychologue propose également parfois des séances pour couple, ou pour groupe (supervision, groupe de parole, groupe balint, etc…)
Le psychiatre :
C’est un médecin qui a étudié la médecine et s’est par la suite spécialisé dans les troubles psychiatriques. Il propose souvent des entretiens thérapiques au même titre que le psychologue.
Il peut également prescrire un traitement lorsque cela s’avère nécessaire (antidépresseur, anxiolytique, psychotropes divers).
Dans un service, le psychiatre est pris dans un rôle hiérarchique et ne peut de facto effectuer des supervisions ou des groupes de parole pour les soignants.
Il peut également proposer ou imposer (dans de très rares cas) une hospitalisation dans un centre spécialisé.
Le coach, contrairement à ce que l’on croit, n’est pas une personne lambda. De multiples formations existent pour les personnes désireuses d’exercer ce métier en pleine expansion… La principale différence que j’ai trouvé entre le psy et le coach, c’est la perception. Aucun lien avec les maladies psychologiques, ou la folie lors d’un échange. Le coach travaille sur l’instant présent. Il déterre les vrais soucis qui pollue le quotidien. Les questions sont très généralistes et arrivent au bout de quelques minutes à un point sensible, personnel, intime. En affinant subtilement les questions, les origines du stress, des angoisses, sont détectées. Le coach permet de travailler sur ces points qui ne sont que des nuages qui bouchent notre vision de l’avenir. C’est un chamboule-tout. Pourtant sceptique au départ, cette formation a été très bénéfique. Par « je ne sais quelle truc », il arrive à nous faire remettre en question. On retourne à une case nous permettant d’être prêt à changer ce qui nous gêne… et avancer plus sereinement.
Les coachs ont de l’avenir car ils travaillent sur un point de notre éducation qui n’a jamais été traité dans l’éducation française : la connaissance de soi. Les jeunes français sont lancés dans l’école et les études, en devant choisir un chemin de vie, alors qu’à aucun moment, on ne les apprend à se connaître…
Principalement utilisé dans le monde du travail, le coaching est aussi utilisé dans les problèmes relationnels parents-enfants. Il peut arriver que le coach détecte un point qui ne pourra être traité que par un psychologue. Parfois, ces deux métiers fonctionnent ensemble sur un cas particulier…
Le coaching est encore tout jeune en France, et son image est fragile pour le moment. L’intérêt est certain, cependant l’investissement financier que cela demande est également réel. D’après la SF Coach (Société Française de Coaching), il faut compter débourser entre 230 à 450 euros la séance, si l’on part sur un contrat qui en a définit la durée et le nombre de séances à l’avance (information non vérifiée). Le prix global dépend de la personne « analysée », de l’endroit où elle veut arriver, des points à améliorer. Difficile donc de vous donner un tarif clair, et certain.
Pour conclure, le point commun entre les deux professions est que le patient doit se confier, se livrer, exposer ses faiblesses, ce qu’il voudrait parfois que personne ne voit…
Et vous, quelle a été votre expérience avec un psychologue, ou un coach ?
Le psychologue :
Il existe différents psychologues. Celui que vous consultez pour des » problèmes » psychologiques est un psychologue clinicien. C’est un psychologue qui a fait un DESS ou un DEA assorti d’un stage (diplôme de 3eme cycle) en psychologie clinique (et généralement pathologique). Ethymologiquement clinique signifie au chevet du malade, au lit du malade.
Le psychologue clinicien peut vous proposer des entretiens à visée thérapique (psychothérapie de soutient, psychothérapie d’inspiration psychanalytique, psychothérapie cognitivo-comportementaliste), des tests divers (de personnalité, d’intelligence ou de développement, neuropsychologiques, etc..)
Le psychologue propose également parfois des séances pour couple, ou pour groupe (supervision, groupe de parole, groupe balint, etc…)
Le psychiatre :
C’est un médecin qui a étudié la médecine et s’est par la suite spécialisé dans les troubles psychiatriques. Il propose souvent des entretiens thérapiques au même titre que le psychologue.
Il peut également prescrire un traitement lorsque cela s’avère nécessaire (antidépresseur, anxiolytique, psychotropes divers).
Dans un service, le psychiatre est pris dans un rôle hiérarchique et ne peut de facto effectuer des supervisions ou des groupes de parole pour les soignants.
Il peut également proposer ou imposer (dans de très rares cas) une hospitalisation dans un centre spécialisé.
DarkGally says
aucune expérience des deux (même si un bon psy m’aiderait à digérer mon divorce), mais je suis contente de voir l’expérience d’une personne ayant été confrontée à un coach (je suis un peu sceptique à la base, mais c’est parce que je méconnais cette profession)
working-mum says
je connais pas les coach mais les psy oui! j’en ai vu un pendant un an lors de mon adolescence, dur de devenir adulte 😉
Blanche De Castille says
Merci pour cet article!
J’ai vu pas mal de psy dans ma vie, ce qui m’a plus ou moins aidée à certaines périodes. Ma maman est coach (http://caroleperle.typepad.com/r/)et en effet, les 2 professions sont très différentes. L’objectif n’est pas le même : une psychothérapie eut durer 20 ans, car on va chercher a déterrer, analyser, comprendre et régler des névroses enfouies parfois depuis toujours. Donc c’est un travail difficile et long, ce qui est normal. Un coach aide à régler des problèmes (plus ou moins graves) actuels qui nous empêchent d’avancer, ou bien nous aident à extérioriser nos aspirations, ou ce dont on n’aurait pas conscience.
J’ai fait plusieurs séances de coaching pour régler des problèmes, mieux comprendre certaines choses, mieux me comprendre. Et je dois dire que c’est assez spectaculaire, on dirait que notre vue se dégage, on voit plus clair ! Je recommande en tout cas!
My Little Discoveries says
Un billet intéressant, mais je pense que le psy et le coach n’ont pas les mêmes buts: le coach traite les symptômes alors que le psy s’intéresse aux causes… Forcément le travail est beaucoup plus long dans le 2e cas.
Tu as raison en disant qu’on ne se connaît en général pas assez, et je recommande à tout le monde de ne pas rester seul avec ses problèmes. Un peu d’écoute et de bienveillance ne peut faire que du bien! ;o)
Miss bavarde says
jamais essayé le coach, j’ai vu un psychologue quand j’étais ado pour essayer de comprendre certaines choses sur mon comportement mais depuis jamais… je m’analyse assez comme ça, alors je vais éviter à quelqu’un d’autre de le faire 🙂
Une fille à Paris says
Héhé, moi je vais voir un psy en ce moment, ça m’aide sur pas mal de choses, je crois bcp à la psychologie (sans pour autant tout expliquer par cela pour autant)
En revanche, les coachs.. Certains sont sérieux certes mais comme tu dis la profession est trop fragile et je pense qu’il y a encore pas mal de charlatans !!