Il était une fois les années 90, et les séries Ab productions. C’est à cette époque que les petites françaises découvrent, béates d’admiration, les aventures d’Hélène et les garçons. Du haut de leurs six ans, elles regardaient les yeux écarquillés, Hélène, Nicolas et leurs amis dans leur vie d’étudiant. C’est avec de grands yeux illuminés de milles étoiles que les petites filles imaginaient ces rendez-vous colorés à la cafèt’ de la fac, ces chambres universitaires jaunes où s’échangent confidences et secrets, ces garages chromés sans aucune trace de camboui où on passe son temps à faire de la musique.L’université, c’est donc cela, s’imaginaient-elles. Pas d’école, pas d’examens, juste des baisers, des rires et des cricris d’amour.
Aussi formidable soit cette fenêtre ouverte sur cette dimension utopique de la vie, ces petites filles des années 90 ne peuvent que constater en défilant le long des années 2000 que tout ceci n’est qu’une jolie fable.
Ce groupe d’amis qui sont prêts à tout les uns pour les autres, contant la force insubmersible de l’amitié créée sur les bancs de l’école, n’existe pas dans la vie réelle. Quelques années après avoir quitté l’école, ils emménagent tous ensemble dans une maison. Leur nouvelle aventure aura pour nom Le Miracle de l’amour. La fable prend alors toute sa dimension et les yeux écarquillés commencent à se fermer.
Puis, l’un d’entre eux propose une idée que certains considéreraient pure folie dans la vie qui entoure chacun dans ce grand espace en face de l’écran. Une idée qui dans une série peut tout à fait se réaliser, alors que dans le réel, la raison lui cloue le bec : celle de partir vivre sur une île perdue au milieu du pacifique, où la vie est faite de soleil, et d’été à longueur d’année. C’est Love Island (ou Les vacances de l’amour).
C’est d’ailleurs naturellement que toute cette bande de jeunes optent pour cette lumineuse idée en partant vivre là où le chômage et les problèmes d’argent n’existent pas. Qui s’en soucierait parmi eux, où jamais cela n’a été un obstacle à leurs amours, leur bonheur ? La chance de ce monde fabuleux les fera d’ailleurs posséder un catamaran avec lequel ils poursuivront les méchants gangsters présents sur l’île avec cette nouvelle face de leur amitié : celle de se mêler de ce qui ne les regardent pas. Ils y apprendront la bagarre pour de faux, et les échanges de petits amis sans jamais aucune rancune.
Et un jour, alors que le fossé entre Hélène&Nicolas et les petites filles des années 90 qui ont atteint la vingtaine n’a jamais été aussi grand, le groupe décide de prendre la décision de se rapprocher de la vie réelle, en amorçant un retour sur Paris.
Mais après avoir tenté une vie normale, les aventures fabuleuses les rattrapent. Kidnappings, drogues, gangsters et une nouvelle pépite à leur vie : le sexe. Rien d’érotique, ou de frétillant, juste des suggestions bien entendu… Finalement, les héros de la jeunesse ne seraient que des hommes et des femmes sensibles aux plaisirs de la chair. Pourquoi pas… Les rides sur leurs fronts et au coin de leurs yeux les rendent un peu plus fous que sur les bancs de l’école.
Pas de pas sur le côté de la vie, toujours être du côté du juste, avec peu, mais très peu de questions sur l’avenir, d’introspections, de regards sur la vie ou sur l’actualité, voilà leur vie. Ils découvrent des trésors, piègent des sectes, ou des dealers de drogues.
Hélène&Nicolas continuent leur vie mouvementée d’évènements impossibles dans leur nouvelle maison magique : la villa bonheur.
Si la vie était telle que la vivent Hélène&Nicolas, nous n’aurions jamais peur de la mort, ni des bandits. Nous courrions au devant du risque armés de notre seule innocence et nos bons sentiments. Les méchants, les vipères et les sorcières disparaîtraient d’un coup de baguette magique, livrés par des anges charitables à la police invisible à l’écran. Non merci, la vie réelle me plaît comme elle est… La fable d’Hélène et les garçons a perdu de son charme enfantin, et pourtant, ces petites filles devenues grandes replongent sans vraiment comprendre pourquoi dans ce monde faits de paroles préparées à l’avance. A force de regarder, on s’y plairait presque…
Les mystères de l’amour, chaque dimanche matin sur TMC
Mlle Toutouille says
Oh mon dieu, Helene et les garcons, que de souvenirs
Pitch says
J’ai vaguement vue de temps en temps quand ils étaient sur l’ile mais ça ma jamais inspiré plus.
Pourtant j’ai adoré Hélène et les garçon mais il leur arrivait trop de truc et je pigeais pas tout en regardant que de temps en temps.
La la nouvelle série je l’ai jamais vue et je n’ai même pas envie d’essayer.