J’aime les mots, j’aime les livres, j’aime écrire, mais tout cela transparaît au travers toutes les notes dispersées sur ce blog.
Je voudrais vous parler ici de l’enivrement que peut provoquer le simple fait de toucher un livre, d’effleurer ses pages, et de lui voler quelques mots. Vendredi, une fringale de livres s’est imposée à moi : une envie irrépressible de partir en quête de nouvelles histoires, de nouveaux personnages, d’écrivains inconnus… J’aimerais connaître de belles adresses de librairies, car je pense que ce sont les seuls endroits qui donnent une réelle intensité et une vraie profondeur aux livres. Quoi de mieux qu’un libraire pour vous conseiller, vous livrer un avis dénué de toute influence commerciale. Malheureusement, je reste partagée entre l’ignorance de ne pas en connaître, et la retenue. Les librairies sont des endroits précieux, et en y entrant, j’ai l’impression de déranger les esprits connaisseurs des habitués, et tous ces livres exposés, mélangés, qui parfois se noient. Et puis, impossible de se perdre dans la masse, les librairies ne sont pas des endroits où il est facile de se cacher.
Dans le temple français de la culture grand public dont je tairai le nom, je me suis donc baladée incognito, anonyme, perdue au milieu des badauds, me laissant aller au gré de mes envies. C’est alors que je suis tombée volontairement sur un livre , et accidentellement sur deux autres. Chacun des trois, à leur toucher, m’ont émue. Un coup de foudre multiple…
Pour le premier, c’est de l’écrivain et de ses mots dont je suis tombée folle. Olivier Adam m’a littéralement transportée sur les plages de Bretagne avec son livre Des Vents Contraires. Je n’ose pas en faire la critique tant je trouve que c’est un joyau de littérature française, loin des écrivains connus de tous. Impossible de trouver l’auteur sur twitter, peut-être parce que son nom est très répandu. La photo de lui qu’il met au dos de ses livres lui laisse un air mystérieux, on pourrait le confondre avec n’importe qui, avec sa barbe et ses yeux sombres. J’aime son univers, et c’est donc avec beaucoup de plaisir que je suis allée m’offrir un autre de ses romans, Le Coeur Régulier.
Chacun des romans semble tracer le chemin d’un voyage spirituel personnel : Paul pour le premier et Sarah pour le second. L’évolution de Paul dans Des Vents Contraires m’avait intensément touchée… Espérons que le talent de l’écrivain soit tout aussi fort dans ce second.
Les deux autres romans se sont imposés à moi par la seule force du hasard. Je ne sais même plus comment ils sont arrivés dans mes mains, tant je suis restée envoûtée par leur histoire et la photo de leur couverture… Les éditions Babel font vraiment de beaux livres.
Dans la main du diable d’Anne-Marie Garat, avec ses 1300 pages me fait trembler par le simple fait de l’effleurer. C’est un phénomène que je n’explique absolument pas, mais qui n’a rien à voir avec l’épaisseur du livre. Je ne sais absolument pas ce qui m’attend comme émotions dans ses pages, et je crois simplement que je vais attendre le bon moment pour le lire…
Quand au second, Les Déferlantes de Claudie Gallay, je crois qu’une phrase au dos du livre a fixé le sort du livre : « Un roman ardent porté par la violence de grandes marées, à l’écriture dépouillée et sensible. » Quelques mots portés sur une histoire de secrets reliant des personnages apparemment très différents, ont suffit à me faire transpirer…
Que valent ces trois livres ? Je ne sais pas, si ce n’est que mon corps lui réagit à leur toucher, et à la lecture de quelques uns de leurs mots. Mes tripes semblent s’agiter, et la chaleur m’envahit rien qu’en relisant ce billet, et en voyant leur couverture me narguer juste à côté du clavier.
Tomber amoureuse de mots n’est pas facile à gérer…
l'insatiable says
Très bon article… Sur cette sensation, sur cet amour des mots et du livre objet!!
Pour Olivier Adam, j’ai beaucoup aimé Un coeur régulier… et j’ai eu la chance de le rencontrer dans le cadre d’un salon du livre pour une remise de prix, il est complètement éloigné de son écriture, je trouve… (mais on sait tous que l’habit ne fait pas le moine). Très accessible, un peu timide, étonné de son succès!!!
Pour Les déferlantes, un roman très très bon… avec des silences, le poids de la mer, des personnages énigmatiques.. Très bon roman!!
Pour le troisième, je ne connais pas mais avec ces quelques mots, tu me donnes déjà envie!!
Bonne lecture!
Clochette says
Ta façon de parler de ces livres est plein de sensualité et de mystère, tu m’as donné des frissons et l’envie de les lire sans les connaitre, tout du moins en ce qui concerne les 2 premiers. Le dernier les Déferlantes est roman que j’ai trouvé cru et puissant.
Fais bon voyage dans ces pages!
Laeti says
J’ai beaucoup aimé « Un coeur régulier »!!! Comme tu le prédis, on suit l’histoire de Sarah et on ne peut pas rester de marbre face à son histoire ni au chemin qu’elle fait par rapport à sa vie et à elle-même. Vite que tu partages ton avis!!!
Marinouaustralie says
J’aime l’écriture d’Olivier Adam, dont j’ai presque tout lu … Et ce qui est vrai, en voyant sa photo sur la 4ème de couverture, c’est que je ne m’attendais pas à ce que cet homme, ce jeune barbu soit un écrivain si brillant, à l’écriture envoûtante. Comme quoi, l’habit ne fait vraiment pas le moine ^^
« Les déferlantes », un roman que j’ai aimé, absolument romanesque, un roman sur la mémoire, un roman dans lequel la mer est magnifiée. C’est superbe !
Bonne lecture Fleur de menthe!
Flo says
Oui, Olivier Adam est un très bon écrivain… Il écrit également pour les adolescents, des livres tout autant intéressants à lire, même pour un adulte !
Quant aux « Déferlantes » de Claudie Gallay, c’est effectivement un très bon livre, son meilleur à mon humble avis.
Vous avez une très jolie façon de parler de votre amour des livres et des mots…. ce qui n’est pas mon cas, donc continuez à parler de vos coups de coeur et envies de lecture.
Minyu says
Il faut se laisser aller… Ne pas hésiter à pousser la porte d’une petite librairie, elle sont nombreuses si on prend la peine de les chercher… Les « temples français de la culture grand public » sont trop impersonnels, or la lecture est quelque chose de très intime. D’autant que l’on n’y trouve pas forcément les meilleurs textes…
FleurDeMenthe says
J’en suis pas encore à me laisser aller, mais çà viendra j’espère… Et tu as raison quand tu dis qu’on n’en ressort pas avec les mêmes livres que les surpermarchés culturels…