Des journées passées le nez dans un livre. Des lectures en diagonale frénétiques pour avancer plus vite. Les fins de livre qui nous enferment dans une solitude absolue, couvrant nos joues de larmes incomprises. Des rêves hantés par des personnages de roman. Une imagination débordante qui prend la tangente et construit sa propre histoire. Un sommeil qui vient nous saisir au milieu d’une page et nous happe dans un autre monde.
Enfant, j’aimais croire que ces mondes existaient quelque part, que ces personnages étaient vivants dans une réalité alternative, un monde parallèle. Je pleurais et riais avec eux, empathique à l’extrême. Cela m’arrive encore parfois…
La lecture va et vient selon les périodes et les époques de l’année. Je suis, en ce moment, dans une envie boulimique d’histoires, d’où cet article. Et là, j’hésite sur la tournure de ce billet. Je pense à cette pile de livres qui me suit partout, prêt à être lus dès que j’aurais un moment à leur consacrer sans que le sommeil ne vienne s’en mêler. Mais ce sera l’objet d’un autre billet.
Je jette un oeil à ma bibliothèque, et disséminés au milieu de toutes ces histoires merveilleuses ou tristes, se cachent 5 livres qui ont marqué ma vie de lectrice. 5 livres dont je vais vous confier les secrets…
Anne ou la maison aux pignons verts, Lucy Maud Montgomery
J’avais déjà écrit un billet, il y a des années, sur ce livre qui a marqué mon début d’adolescence. Ce livre s’ouvre sur Avonlea, petite ville inventée sur l’île du prince Edward, au large du Canada. On y suit les aventure d’Anne Shirley, une orpheline rousse fâchée avec sa couleur de cheveux, dotée d’une imagination débordante et d’un charme maladroit qui nous transporte dans ses histoires féériques. Comment ne peut pas s’attacher à un petit bout de fille qui se bat pour ses idées et est prête à tout pour vivre ses folies et ses rêves dans une époque si loin de nous qu’ele nous apparaît comme fantastique. L’auteure a en effet écrit cette histoire en 1908. J’ai tellement adoré Anne que j’ai hâte de la lire à ma fille…
L’herbe bleue, auteur indéfini
Autre époque, autre sujet. Voilà le premier livre qui m’a clouée au lit, et qui a transformé mon oreiller en éponge gorgée d’eau. Ce livre est écrit comme un journal, des chapitres courts qui font défiler les pages à toute vitesse. On y suit les aléas d’une jeune adolescente qui tombe dans la drogue. On tombe littéralement dans son monde, et on fusionne avec son personnage, faisant de ses mots les nôtres… Un vrai choc pour l’adolescente que j’étais.
Agatha Christie
Cette chère Agatha et ses petits romans jaunes que j’ai dévorés. Je crois que mon plaisir de lecture était alors proche de la boulimie. Je sais que je les ai accumulés dans ma chambre, les titres se succédaient sur ma carte de bibliothèque, mais je ne me souviens pas d’un livre qui m’ait particulièrement marqué. C’est tous les livres que j’ai lus, tout l’univers d’Agatha Christie qui m’a emportée, et qui m’a définitivement abonnée aux polars…
Dans la main du diable, Anne-Marie Garat
Comment appelle-t-on un livre, qui même des années après l’avoir lu, continue de nous électriser. Je marchais dans les rues de Paris, le pas dans celui de l’héroïne. Époques télescopées, horizons désaccordés, je me sentais liée par les mots à ce monde parallèle du début du siècle. C’est définitivement le livre qui m’a le plus transportée dans ma vie de lectrice.
Les vents contraires, Olivier Adam
Je ne saurais vous dire ce qu’il s’est passé avec ce livre. J’ai gardé tout l’univers du livre en moi. Je n’ai pas accroché à l’histoire, me réfugiant dans l’univers du fond : le père de famille qui emménage avec ses enfants en Bretagne. Les pages ont tourné sous mes doigts, jetant sur mon visage le vent marin de la Bretagne. J’ai découvert la plume d’Olivier Adam avec ce roman et je n’ai plus jamais laissé un de ses livres m’échapper. Le livre le plus traversant que j’ai lu…
prettylittletruth says
Que de tres bons livres 🙂
Juliette says
Je n’ai lu que certains Agatha Christie, mais l’herbe bleue est dans mes envies de lectures futures 🙂
Marie says
Merci pour cette jolie sélection Julie. Je garde un souvenir particulier de l’herbe bleue. Quant à Agatha Christie, je commence à m’y mettre, les intriques me passionnent.
Pour les autres, je ne les connais pas. Mais je compte les noter pour plus tard.
Aurore says
L’herbe bleue m’a faite tellement pleuré. Je l’ai lu vers 15 ans, et je pense sincèrement que c’est en partie grâce à lui que je n’ai jamais touché à de la drogue dure …
Julie says
J’ai cette même sensation… 😉