L’Herbe Bleue est un livre qui a marqué mon adolescence. Je l’ai lu en quelques jours, et n’hésitait pas à laisser tomber mes activités pour connaitre les pensées de cette fille de 15 ans. Cette oeuvre est écrite en 1971, et parue en 1972, en France, sous la forme d’un journal intime anonyme. Je ne l’ai découvert qu’à la fin des années 90, mais tous ceux qui l’ont lu diront qu’il s’agit d’un récit intemporel. Un soir, une jeune fille mal dans sa peau sort et boit, sans le savoir, un verre contenant du LSD. Ce sera le début d’une longue descente aux enfers racontée frénétiquement, sur un cahier, des morceaux de nappes, et même parfois des journaux. Cette première prise la conduira de tentatives avortées de sevrage jusqu’à l’asile psychiatrique. On raconte que tous ces bouts d’existence ont été rassemblés après que l’auteur ait été retrouvée morte d’une overdose, trois semaines après avoir décidé profondément de changer de vie. Cette oeuvre serait alors issue des parents de la jeune droguée, qui auraient découvert son journal après son décès. Ce livre est toujours éditée et disponible à la vente.
Grosse déception pour moi aujourd’hui, quand j’ai appris que ce livre n’est qu’une fiction ! Il ne s’agirait que d’un faux journal, monté par une psychologue américaine, Beatrice Sparks. C’est en 1998, que la presse révèle l’identité de l’auteur anonyme de cette oeuvre. Cette dernière a déclaré que l’Herbe Bleue était en partie composé du journal intime d’une de ses patientes, mais qu’il comporte une grande part de fiction. Le docteur Sparks a affirmé vouloir éviter aux jeunes de connaître des difficultés semblables aux confidences de ses patients. Elle aurait donc écrit d’autres récits de ce type comme :
– Jay’s Journal : le journal d’un adolescent, adorateur de Satan.
– Almost Lost : le journal d’un adolescent, sans domicile fixe.
Je vous laisse libre de juger ces oeuvres, définies comme originelles, et étant en fait, en partie des fictions.
Ton article me donne envie de lire cette série de livres. Je vais essayer de mettre la main dessus 🙂
La fin d’un mythe! Je suis désolée d’apprendre que c’est un faux journal. Moi aussi, j’avais bien aimé ce livre.
J’avais lu ce bouquin en 75 ou 76 et j’avais été marqué par le destin tragique de cette héroïne attachante mais complètement paumée à cause de la drogue. Je suis très surpris de voir qu’il s’agissait d’une fiction. Ça avait l’air tellement vrai ! Trafalgar !