J’ai laissé l’image de son livre occuper l’espace lecture du blog quelques semaines. Pourtant je n’ai pas mis autant de temps pour le lire. D’autres ont circulé entre mes mains, je me suis laissé séduire par d’autres plumes, mais touchée par le petit livre rouge, je ne me suis pas résolue à l’enlever de la colonne d’affichage. Jusqu’à aujourd’hui, car je m’attaque enfin à ma chronique.
Ma relation avec Aude est différente de celle que je peu avoir avec d’autres écrivains. J’ai été immédiatement séduite par son style et sa plume sur son blog Nectar du Net. Lorsque j’ai su que son premier roman, Les arbres voyagent la nuit, était publié chez Stock, j’ai été sincèrement émue. Je ne l’ai pourtant pas encore lu. Inscrit sur une liste de romans à me procurer, le livre s’est perdu dans le quotidien, comme tant d’autres.
Son second roman, L’importun est arrivé sur les bancs des libraires il y a quelques semaines. Cette fois, je suis allée directement en librairie m’en saisir et le glisser dans mon sac (après l’avoir payé bien sûr).
L’histoire
Une nouvelle maison, pleine de charme, qui se révèle inquiétante. L’ancien propriétaire ombrageux qui s’impose. Lorsque la narratrice emménage avec son mari et ses enfants, elle n’imagine pas que sa vie va étrangement basculer. Quels souvenirs hantent le vieil homme ? Quelle réparation cherche-t-il auprès d’elle ? De quelle mémoire les murs de la maison sont-ils les gardiens ?
Mon avis
C’est ainsi que je me suis plongé dans ce roman. Dès les premières pages, j’ai été émue de me retrouver dans cette mère de famille enceinte qui quitte Paris pour la campagne, qui tourne le dos aux appartements pour une vieille maison avec jardin. La mémoire des murs et des anciens habitants d’un lieu m’ont toujours fascinée. Aude Le Corff brosse les portraits des personnages à l’aquarelle. Ainsi, on se laisse porter par les mots. Ce n’est pas un livre qui se lit vite. C’est un roman qui se déguste. Je regrette de ne pas l’avoir lu avec, sur les oreilles, les notes de piano d’Agnès Obel, car pour moi, cette littérature s’inscrit dans une lenteur tout aussi délicate…
Amoureux des mots et des sentiments, les amateurs de la lenteur et de la dégustation, ce livre est pour vous.
L’importun, Aude Le Corff, Editions Stock, 17,50€
sabine says
tu sais quoi… tu me donnes envie de me replonger dans les mots lus.