Premier roman, première édition nationale. Je ne peux qu’imaginer l’émotion et la tension qui animent encore très certainement Julie Gouazé aujourd’hui.
Je ne crois pas avoir beaucoup lu de premiers romans. Peut-être parce qu’ils sont bien moins mis en avant que les romans des écrivains reconnus par la presse et que je cède un peu trop facilement aux belles couvertures mises en avant sur les bancs de la librairie.
Pourtant, je vois que je passe certainement à côté de jolies découvertes et de belles surprises. Ce roman de Julie Gouazé est une pépite, et l’écrivain douée d’un grand talent.
L’histoire…
» Louise va bien. C’est un principe de base. Une loi fondamentale. Alice est enfermée, Jean est perdu, Marie et Roger ont pris quinze ans dans la figure. Ne vous inquiétez pas, il en faut plus pour entamer Louise ! Elle est forte. C’est un soleil et le soleil ne s’éteint pas. Même la fée Clochette se remet à briller quand on recommence à croire en elle.
La sœur de Louise, Alice, se noie dans l’alcool. Roger et Marie, leurs parents, les noient dans un trop-plein d’amour. Louise, elle, va tout faire pour garder la tête hors de l’eau.
Roman à l’écriture affûtée, Louise plante son scalpel au cœur des relations familiales. Autopsie d’un bonheur obligé, d’un débordement d’affection qui provoque l’asphyxie, il est un lumineux récit d’apprentissage et une formidable leçon de vie. «
Pourquoi il faut le lire absolument ?
Je tiens à remercier Price Minister et son jury pour les matchs de la rentrée littéraire, sans lesquels je serai très certainement passée à côté de ce roman. Julie Gouazé a la plume tendre et mélodieuse d’un poète. Ce roman est fondant, imagé, doux comme du coton. Chaque chapitre est écrit dans une prose pleine de poésie. On est très vite touché en plein cœur. L’auteur nous offre des portraits de personnages esquissés, aux contours timides. Cet effleurement littéraire ajoute à la mélancolie latente du livre, sa douceur et son aura délicieuse. Louise, engluées dans ses propres contradictions, ses propres turpitudes, nous frôle juste assez pour nous donner des frissons. Personnage en évolution perpétuelle et parallèle à sa soeur, elle nous offre un regard vif et brut. C’est caché derrière la porte, dans les fissures des murs, dans le fond d’un sac que l’on suit les méandres de sa vie. On voit très vite ce personnage comme une amie où chacun des chapitres, bien qu’écrits à la troisième personne, s’apparentent à des mails ou lettres qu’elle nous enverrait pour nous donner de ses nouvelles. C’est le regard triste et les lèvres mordues que je découvrais l’alcoolisme de sa sœur. C’est le sourire aux lèvres que je lisais comment Louise grandissait, s’émancipait.
Merci Julie Gouazé pour ce doux moment de lecture. Ton roman s’est accroché à mes mains et je n’ai pas pu m’en séparer avant la dernière page.
Ma note PriceMinister 4/5
Si vous voulez en savoir plus sur l’auteur, n’hésitez à lire son interview sur le blog de Insatiable Charlotte
Louise, Julie Gouazé, Editions Leo Sheer, 18€ en format papier
My Little Discoveries says
Belle critique!! Tu as mis quelle note pour les Matchs de la Rentrée Littéraire?
FleurDeMenthe says
J’ai mis 4/5 !
Marie Kléber says
Tu me donnes furieusement envie de découvrir ce roman. Je te fais confiance.
FleurDeMenthe says
Les avis sont plutôt tranchés sur ce livre : aimé ou détesté…