Le net nous réserve parfois bien des surprises. Je suis toujours aussi étonnée lorsque ce blog me permet de faire des rencontres improbables dans le monde réel. Parce que dans la vie, on ne fréquente pas toujours les mêmes endroits, on ne vit pas au même endroit, on ne travaille pas dans les mêmes sphères professionnelles. La réalité nous prédispose souvent à vivre et évoluer selon une ligne tracée. Je remercie à chaque nouvelle découverte faite sur le net, qui parfois se transpose dans le réel, la chance que nous offre cette époque de dévier de cette ligne tracée pour débuter ou consolider une deuxième vie.
Ma dernière découverte a été celle d’un auteur encore inconnu du grand public. Il publie cette année son premier recueil de poèmes sous le nom de Luc Valéro. Je n’y ai vu qu’une occasion d’apporter ma contribution à un amoureux des mots comme je le suis. Etre édité est déjà un grand pas en avant, mais la communication reste le plus important pour mettre en lumière une oeuvre personnelle.
J’ai reçu son recueil, et j’ai sincèrement aimé.
Je ne suis pas une très grand connaisseuse de la poésie, mais j’ai été charmée par la grande faculté de manipulation des mots de l’auteur. Chaque rime en amène une autre tout en logique. Chaque mot est pensé, réfléchi, tout en apportant aux textes une certaine fluidité.
La poésie est très présente dans ce recueil, dans les poèmes évidemment, mais aussi dans les parenthèses portées sur les moments de la vie.
10 textes à lire. Certains vous parleront, dessineront des paroles que vous voudrez conserver en vous. J’ai personnellement été très touchée par trois d’entre eux, parce qu’ils sont proches de mon état d’esprit actuel. La poésie et les mots de manière générale sont une question d’alchimie des émotions…
En feuilletant ce petit livre, je me dis que ces textes auraient pu aussi être des chansons. Les rimes ne sont pas toujours là, mais on sent les mots danser ensemble à la lecture…
Extrait de « Le temps va »
Il arrive
Que pour évoquer le temps
On se plaise
A évoquer le temps passé
Oubliant un instant l’insaisissable temps présent
Où nous ne faisons que passer
…
Extrait de « L’ordre des choses »
Quand la ville est encore plongée dans la pénombre, les endroits du quotidien se révèlent, sans fard. Ruelles sombres sans fin et culs de sac familiers se succèdent ainsi ce matin là, étranges et menaçants. Ils me conduisent à travers la nuit, jusqu’à la gare livide qui se dresse dans l’ombre. Le froid vif mord mon visage. Après le vaste hall décrépi, et tout au long d’un interminable quai, il m’accompagne, m’enveloppe irrémédiablement jusqu’à m’étreindre, avant de m’abandonner à la chaleur artificielle du wagon lorsque, derrière moi, les portes se referment enfin…
Ombres et lumières d’outre temps, Luc Valéro – Collection Tremplin – à partir de 6€ (format numérique)
En vente sur :
edilivre.com
amazon.fr
Et très vite sur :
alapage.fr
abebooks.fr
nyfea says
C’est effectivement une belle rencontre…. la magie du net
My Little Discoveries says
J’aime beaucoup ce billet… Et je te souhaite encore tout plein de belles rencontres comme celle-ci! ;o)
Carmen P. says
Un recueil qui mérite bien l’article que vous lui avez consacré !
sofy from sxb says
comme toi je ne suis pas une connaisseuse en matière de poésie mais c’est un art qui me touche quand je prends le temps de m’y pencher. j’aime beaucoup Rimbaud mais j’avoue que je ne me suis jamais vraiment intéressée à la poésie contemporaine. d’ailleurs il était question de ça dans la dernière émission La Grande Librairie : les libraires vendent très peu de poésie contemporaine… ton billet me donne envie de remédier à ça !
(rien à voir avec la poésie, quoi que… ! : j’aime beaucoup le nouveau graphisme, les nouvelles couleurs de ton blog et notamment la police du titre.)