J’ai bien failli ne pas aller au salon du Livre. Pour tout vous dire, depuis 5 ans que je suis sur Paris, c’est la première fois que j’y vais. Il a fallu que je reçoive une invitation pour le vernissage du salon pour que je m’y rende. Soyons clairs : c’est bien par souci de maintenir mes finances et ma santé que je n’y allais pas. Je suis passionnément obsessionnelle, je peux donc dépenser beaucoup… Et je ne supporte pas la foule qui me donne des bouffées de chaleur. Grâce à Georges qui a détaillé dans un article de blog, le vernissage du salon du livre 2012, j’y suis finalement allée sereinement.
J’ai pu arriver tôt et errer dans les rayons à ma guise avant de fuir les bras chargés de trésors. J’ai vraiment beaucoup apprécié pouvoir m’approcher des livres, tourner autour des stands sans me faire bousculer. J’ai vraiment adoré pouvoir m’attarder et ici et là, et laisser les livres, leur titre, leur couverture m’appeler, me parler. Le salon a été pour moi une librairie géante, pleine d’endroits à découvrir, de mines d’or où se glisser…
Par contre, pour les petits fours et le champagne, j’ai vite laissé tomber l’idée. Les pique-assiettes étaient assez nombreux pour repousser toute tentative.
Je me suis aperçue, grâce à la lecture numérique que le livre avait une importance capitale dans la littérature. Lorsque l’on est devant des étalages de dizaines de livres, de dizaines de maisons d’éditions, que notre envie de lecture est grande, on se laisse attirer par une jolie couverture, un titre plein de mystères ou de fantaisies… Alors que je pensais sauter sur le dernier roman d’Anne-Marie Garat, Programme Sensibles chez Actes Sud, j’ai eu la surprise de me trouver face à un roman blanc, au format très étrange. Le livre est quasi un poche…
En observant les stands, j’ai décidé de chercher des perles rares : ces livres que j’aurais peu de chances de retrouver dans le commerce classique.
C’est ainsi que je suis tombée sur les éditions Les Falaises, et leurs très beaux livres régionaux. D’acord, leur origine rouennaise a conquis la Normande que je suis. J’ai craqué sur le recueil de nouvelles d’automne et d’hiver de Maupassant. C’est du connu, mais j’aime beaucoup les nouvelles, et Maupassant en est le maître. Je me suis également fait plaisir avec un recueil de nouvelles d’auteurs amoureux de Rouen, qui situent leur intrigue dans les rues pavées de la ville aux cent clochers.
Les bas-normands ne sont pas mis de côté, mais je vous invite à jeter un oeil sur le site des Edtions Les Falaises .
Deuxième coup de coeur : le stand des éditions Gaïa. Là, sous mes yeux, se bousculaient des romans tous plus intéressants les uns que les autres. Des chronologies familiales, historiques, se battaient pour se trouver dans mes mains. Depuis mon voyage en Islande, je veux découvrir la littérature du pays. J’ai donc spontanément tendu la main vers les auteurs aux connotations nordiques.
A.H. Tammsaare, La colline du voleur – Estonie 2009 –
Saga familiale et philosophique embrassant un demi-siècle d’histoire estonienne, Vérité et Justice est aussi un roman de formation retraçant l’évolution spirituelle d’Indrek, un jeune paysan qui devient un intellectuel. Chaque volume illustre un aspect de la lutte de l’homme contre les forces qui orientent son destin : lutte contre la terre, contre Dieu, contre la société et contre soi-même, avant la résignation finale qui apparaît comme la condition nécessaire pour accéder à un bonheur relatif. La quête de la vérité et de la justice, aspiration humaine fondamentale qui donne son titre au roman, est un espoir toujours déçu qui aboutit souvent au résultat opposé : le mensonge et l’injustice.
(src : gaia-editions.com)
Ce qui m’a attirée :
La plongée dans l’histoire d’un pays que l’on ne connaît que trop peu, et ce, à travers le regard de gens que l’on oublie trop facilement. Le transfert de l’histoire sur plusieurs générations.
Ólafur Gunnarsson, La hache et la terre – Islande 2010 –
Islande, 1550. La Réforme s’est implantée dans une grande partie de l’île. Dans cette Islande féodale, un homme inflexible se dresse pour maintenir l’ordre ancien : Jón Arason, le vieil évêque des territoires du Nord. Tout au long de cette épopée guerrière haute en couleurs, s’expriment rudesse et beauté, simplicité et grandeur de la terre d’Islande et de son peuple.
(src : gaia-editions.com)
Ce qui m’a attirée :
L’opportunité de cerner les racines de la population islandaise à partir d’une histoire de peuple. J’ai un peu peur du côté « guerrier »… Mais le roman, vu comme un hymne à l’indépendance d’un peuple, m’a définitivement décidée à le choisir comme première découverte littéraire islandaise.
Maria Ernestam, Les oreilles de Buster – Suède 2010
Eva cultive ses rosiers. À cinquante-six ans, elle a une vie bien réglée qu’elle partage avec Sven. Quelques amies, des enfants, et une vieille dame acariâtre dont elle s’occupe. Le soir, lorsque Sven est couché, Eva se sert un verre de vin et écrit son journal intime. La nuit est propice aux souvenirs, aussi douloureux soient-ils. Peut-être aussi la cruauté est-elle plus douce lorsqu’on l’évoque dans l’atmosphère feutrée d’une maison endormie. Eva fut une petite fille traumatisée par sa mère, personnage fantasque et tyrannique, qui ne l’a jamais aimée.
Très tôt, Eva s’était promis de se venger. Et elle l’a fait, avoue-t-elle d’emblée à son journal intime.
Un délicieux mélange de candeur et de perversion.
(src : gaia-editions.com)
Ce qui m’a tentée :
– Le journal intime.
– La relation conflictuelle entre mère et fille.
– L’idée de vivre avec le poids du passé…
Je suis bien consciente de prendre des risques avec ces épopées d’auteurs inconnus, eux-mêmes baignés dans une littérature encore plus inconnue. Mais mettre la main sur des classiques littéraires était ce que je recherchais.
J’espère sincèrement ne pas revivre l’horreur de la lecture du roman espagnol Dans la grande nuit des temps d’Antonio Munoz Molina. Je n’ai pas pu aller au-delà de la centième page, tant l’écriture m’a semblé lourde. Il m’a définitivement vaccinée de la littérature ibérique. Ce roman était pourtant encensé, et jugé comme un des plus beaux romans du pays.
Je vous tiendrai donc au courant dans de prochaines critiques !
Marinouaustralie says
Merci pour les places, je les ai reçues hier 🙂 j’y vais demain et assurément il y aura beaucoup plus de monde … Hihi ! Bon week-end
FleurDeMenthe says
Tu as fait des achats ? Vite, montre-nous sur ton blog !
Submarine says
J’aimerais beaucoup aller au Salon du Livre un jour, ton article me donne encore plus envie !
FleurDeMenthe says
Mais il le faut ! Mais il faut aimer la foule tout de même… J’ai eu un étourdissement alors que la foule n’était pas encore compacte, mais je crois que je ne pourrais pas rester des heures dans le salon… Je risquerais vraiment de m’évanouir…
LydieB says
Quelle joie de se rendre au salon du livres.. J’espère avoir la chance d’y aller un jour.
En tout cas ton article nourri mon envie 🙂
FleurDeMenthe says
Peut-être l’an prochain ?
Oscara says
Je n’ai pas eu l’occasion d’y aller. Merci pour cette liste de livres.
FleurDeMenthe says
J’ai hâte de les lire ! Mais quand je pense à tous ceux qui sont dans ma bibliothèque et qui m’attendent depuis quelques mois… Je me dis qu’il faut vraiment arrêter les dépenses !
Bien-être à Barcelone says
J’aimerais aller à ce Salon, être entourée de tous ces livres, me sentir comme dans un océan … de livres. Et puis cette année, la ville invitée est … Barcelone. Découvrez ses nombreux écrivains !
FleurDeMenthe says
Oui, je n’ai même pas parlé de Barcelone, ville invitée, et de la Roumanie, invitée d’honneur !
La littérature ibérique ne me tente vraiment pas, et la littérature roumaine ne m’a pas tentée non plus, bien que j’ai feuilleté quelques livres…
Kmill says
Tu as beaucoup de chance d’y être allée ! J’aimerais aussi m’y rendre. Merci pour ce petit article
FleurDeMenthe says
Il faut y aller une fois au moins 😉 L’année prochaine peut-être ?
mademoiselle mode says
J’y ai été l’année dernière mais pas le temps cette année :/
Alors merci pour cet article 🙂
Kisses
http://www.mademoisellemode.com/
FleurDeMenthe says
Le temps n’échappe pas à tout le monde. C’est fou le monde qui va à ce salon, la foule m’a impressionnée !
SaNd says
J’ai eu moi aussi l’occasion d’y aller pour la première fois ce week-end, et c’est un réel plaisir quand on est passionnée de lecture 🙂
FleurDeMenthe says
C’est étourdissant, enivrant, perturbant, bousculant… Des livres partout à en faire perdre la tête !
valou says
Les livres des Editions des Falaises sont magnifiques, j’adore la collection pour sa richesse et sa diversité !
quelques craquages également le vendredi, au Salon, mais je suis restée dans la mesure, contrairement à l’année dernière…
FleurDeMenthe says
Je crois que je vais m’y attarder un peu plus sur leur site, mais en gardant loin ma carte bancaire… Juste pour voir davantage 😉
Elvy says
Moi aussi j’y suis allée du coup. Samedi aprem. C’était bondé de monde mais fallait s’y attendre ! On se serait cru à la fnac en pleine période des soldes 😉 En tout cas, encore merci pour l’info car sans ton billet, je l’aurais certainement loupé !
A bientôt !