Sport de combat : j’ai testé la boxe à Paris

J’avais annoncé que je testerai des cours parisiens dans un précédent article. Voici le premier !

J’avoue j’ai testé un cours de boxe à Paris il y a quelques semaines, mais je n’avais pas le courage d’écrire objectivement ma découverte.

Je vous présente d’abord le club tel que je l’ai découvert. C’est un club parisien qui compte 65% de femmes et qui offre des cotisations peu élevées (environ 150€ l’année). Voilà ce qui m’a donné envie de tenter le coup. Côté technique, les cours se déroulent dans Paris.

Jusque là, tout va bien. J’arrive à l’adresse indiquée, et surprise !!!!
On ne peut rentrer dans le club de sport qu’à l’heure précise de début de cours soit 18h30. En attendant, je patiente sur le trottoir en observant les gens se rassembler par petits groupes. A ma gauche, des enfants, à ma droite des molosses, et au fond, des filles. Un sentiment étrange envahit mon esprit : il faut fuir ! Je la sens bien arriver la perte de temps… Un vrai débat silencieux s’engage alors dans mon esprit  : rentrer et faire des choses que j’aime ou ne pas faire sa lâcheuse et tenter le truc jusqu’au bout. C’est donc avec force que je suis restée (sinon je n’aurais rien eu à raconter…).

Raisonne en moi l’éternelle question « Qu’est ce que je fais là ?? ».
En effet, je me trouve dans une salle assez petite, et pompeusement appelée « gymnase ». Elle doit faire 30m2, et nous sommes 60.
60 hommes et femmes rassemblés pour se défouler à un cours de boxe. Perplexe, j’en observe certains prendre un corde à sauter, d’autres courir dans la cour de récréation. Je reste dans mon coin, j’observe en ne cessant de me demander ce que je fais ici !

Arrivée dans la salle avec les 59 autres élèves, on nous demande de nous mettre 2 par 2 après un échauffement.

Je n’ai pas de matériel, mais je vois quelques personnes se servir d’un stock de gants au fond du gymnase, qui se trouve être en fait juste derrière moi. C’est classé par taille ? Il faut faire attention aux couleurs ? C’est pas grave s’ils sont troués ? Comment çà s’enfile ? Ils sont lavés de temps en temps ? Je n’aurais jamais de réponse à ces questions… Je retiens quand même un léger dégoût en y entrant mes mains. Le prof a déjà commencé à expliquer l’enchaînement qu’il veut qu’on fasse tous.
Oui, oui !! Vous avez bien entendu : un en-chaîne-ment ! Comme à la danse… Je n’ai jamais fait de sport de combat, jamais de boxe, mais je dois enchaîner des fouettés droits, directs gauches, et esquives. D’accord… « Alors c’est comme çà qu’on apprend un sport de combat ? » est la nouvelle phrase qui résonne en moi. Quelqu’un me trouve, et ne peut s’empêcher de sourire en voyant mes frappes qui s’apparentent davantage à des mouvements. Et je ne peux m’empêcher de me sentir ridicule… Après 15 minutes, le prof décide de me mettre avec une débutante. Débutante, mais ancienne championne belge de kick-boxing. Je vois bien dans son regard que je ne suis pas la seule à trouver ce cours ridicule. Entre deux bousculades reçues par les élèves qui se croient tous seuls au monde et qui se battent, elle me confirme d’ailleurs ce que je pensais : on n’apprend certainement pas un sport de combat dans ces conditions (tous niveaux confondus, hommes-femmes, dans un endroit étriqué, sans sac de frappe, …).

Le prof nous donne des consignes, et alors qu’on a pas encore transpiré une goutte, il nous invite à faire des pivots à 90°. C’est à dire qu’il faut fouetter le côté de son adversaire avec la jambe droite, et tournant grâce à l’élan, son pied gauche à 90°. Dès la première fois, je sens mes muscles se raidir, se tordre, mais il insiste… En voyant que cet exercice ne nous est pas vraiment bénéfique, il en un autre  : les coups de poings.

Gauche direct, Droite direct, côté gauche, côté droit, uppercut, et tout çà dans les gants de l’adversaire.

Au bout de deux suites, j’ai la sensation de jouer aux jeux de mains de mon enfance : 3 petits chats, 3 petits chats, 3 petits chats-chats-chats…

Au bout d’une heure, je décide de quitter le cours par la petite porte estimant ne pas être à ma place et quelque peu déçue par ce cours.

Cà restera pour moi une expérience mémorable ! Existe-t-il des endroits dans Paris où on peut vraiment apprendre à se battre ? Je me pose toujours la question tant ce cours aura ruiné tous mes espoirs…