Dehors, il ne fait pas assez froid pour se couvrir de laine, mais qu’importe, on peut choisir de croire encore en l’hiver.
Se pelotonner dans une grande couverture les mains autour d’un mug de thé ou, mieux, de chocolat à la guimauve. Laisser le crépitement des bûches dans la cheminée envahir tout l’espace et plonger la tête la première dans une nouvelle histoire, un nouveau roman. Préférer finalement la guimauve des films de Noël qui envahissent la télévision.
Voir dans le vent qui soulève les parapluies, dans la pluie qui frise les cheveux, dans le gris qui brouille le ciel, les éléments indispensables à la toile du temps qui grandit inlassablement. Les aimer malgré tout.
Quand arrive l’avant-veille de Noël, il peut nous prendre l’envie de jeter un œil dans ce coin de chez soi, où la pile de boîtes cadeaux n’en finit pas de grandir. On peut alors sourire au souvenir du temps passé à les faire jolies et alléchantes, ou se dire que l’on aurait pu faire mieux… Une nostalgie peut alors déjà pointer son nez : leur durée de vie est comptée. On hausse les épaules. On soupire, un peu par dépit. Chacune d’entre elles sera broyée, déchirée, déchiquetée ; rubans et nœuds détruits à coups de ciseaux ou de couteau à viande. Tout ça, quelques secondes à peine après avoir atteint les mains d’un être cher. Destination finale.
On peut souffler à l’idée que la corvée touche bientôt à sa fin, mais avec au fond de soi, toujours une pointe d’enfance qui reste accrochée, intacte. Parce qu’il n’est pas plus beau cadeau qu’offrir un peu de plaisir, quelques grammes de bonheur à un être cher.
Sourire toujours, sourire d’avance au bonheur de l’instant où leurs regards pétilleront comme ceux des enfants. Donner un peu de soi, un peu d’imaginaire, des sentiments et des émotions. Trinquer au bonheur d’un Noël encore ensemble, où les accroches seront laissées sur le palier de la porte, où les querelles et les soucis quotidien seront mis au rebut, invités indésirables. Noël, exilé du temps.
Ma boule de poils miaule, se frottant à mes jambes. Je la prends dans mes bras et plonge mon visage dans sa crinière, oubliant les éternuements qui ne manqueront d’animer ma soirée. Imaginer son Noël de chat, pelotonné sur le fauteuil qui borde le chauffage, jetant un regard curieux autour de lui le soir du réveillon, sursautant aux bruits agités de l’immeuble. Se laisser attendrir et penser qu’il pourrait faire le voyage avec nous. Pincer les lèvres en se souvenant qu’à destination, il n’y a pas de place pour lui.
Les enceintes balancent le piano d’Agnès Obel. Les notes se glissent dans l’atmosphère avec grâce, suspendant encore un peu le temps.
Deux jours avant Noël…
nyfea says
Bonne fête de fin d’année à toi
FleurDeMenthe says
Salut ! Bonnes fêtes à toi aussi !! Ca me fait plaisir de te revoir ici 😉 J’espère que tu vas bien !
Delphine says
J’espère que tu as passé un Joyeux Noël Julie ! Bonne fin d’année à toi 🙂