C’était un lundi de janvier. La nuit était tombée vite et avait enveloppé la capitale de son aura feutrée. Les heures s’étaient écoulées dans un tic tac assourdissant tout au long de la journée. Je me suis enfuie du bureau avec mon sac plaqué contre ma poitrine. Je croisais les doigts pour que le gobelet récupéré à la fontaine à eau ne se perce pas dans les transports. L’impatience et l’angoisse me gagnaient petit à petit.
A peine la palier de la porte passé, le manteau jeté sur la première chaise venue, je me suis réfugiée dans les toilettes avec l’objet du délit. J’ai ouvert l’armoire à pharmacie pour en sortir un test de grossesse aussi grand qu’un cure-dent. Après avoir relu plusieurs fois l’emballage pour être sûre qu’il ne s’agissait pas d’un test d’ovulation, j’ai pris une grande inspiration. Fébrile, j’ai croisé mon regard hésitant dans le miroir avant de le fuir. Il était temps.
Quelques minutes plus tard, le décompte défilait toujours sur l’écran de mon smartphone posé sur la poubelle en inox quand une deuxième barre rose s’est affichée sur la bandelette de papier. Mes yeux ont louché, j’ai accusé la lumière de me jouer un mauvais tour, et finalement, j’ai arrêté de respirer jusqu’à ce que l’alarme des cinq minutes retentisse.
Le regard hagard, les deux mains sur mon ventre, j’ai erré dans l’appartement comme un automate, un sourire collé sur mon visage. J’ai regardé l’heure à l’horloge, et je me suis mordue la lèvre. En l’espace de 10 minutes, notre vie venait de basculer et j’étais encore la seule au courant. C’était finalement arrivé, la cigogne avait trouvé notre adresse au début de cette année qui s’annonçait assurément unique. C’était donc çà, découvrir qu’au creux de notre ventre, quelque chose se créé, une vie naît.
Deux tests et quelques maladresses plus tard, il n’y avait plus de doutes. J’étais enceinte.
Difficile de se séparer de cette nouvelle vie qui grandit dans en moi. J’en oublie de mettre à jour mes lectures. Sous le tag « La dépêche de la cigogne », je vous écrirai donc sur ce nouvel état qui me transporte et me surprend tous les jours. J’espère ne pas trop vous inonder, et réussir à vous transmettre un peu de ces drôles de fous rires qui égayent mon quotidien.
petite yaye says
Je m’en rappelle comme si c’était hier, j’ai beaucoup erré dans l’appartement aussi, essayant de réunir en un seul morceau mes jambes, ma tête, mes mains, mes yeux, mon ventre, mon coeur !!! Quel joli moment. Merci pour le partage et à bientôt cigogne…
FleurDeMenthe says
Hihi. Oui c’est exactement ça !! Bises 😉
malise says
Quelle jolie nouvelle, félicitations! Je suis très heureuse pour toi. Je me souviens des échanges que nous avons eus à propos de la maternité il y a de longs mois maintenant, et je aujourd’hui je te lis heureuse. Je te souhaite une très belle route…
FleurDeMenthe says
Merci ! Je vois que tu as un nouveau site, je m’en vais de ce pas le découvrir 😉
Marie Kléber says
C’est une merveilleuse nouvelle! Je ne connais qu’un tout petit peu l’attente de ce moment et j’imagine combien ce petit trait a du te / vous réjouir. Doux souvenirs pour moi aussi. On met un peu de temps à récupérer, à réaliser.
FleurDeMenthe says
Merci Marie ! Je découvre en ce moment ce ventre qui semble vouloir communiquer… J’apprivoise…
My Little Discoveries says
Un joli billet pour une grande nouvelle! Toutes mes félicitations et plein de bonheur dans cette nouvelle aventure 😉
FleurDeMenthe says
Merci ! Bises !
Delphinesbooks says
J’avais raté cette belle nouvelle, je suis très heureuse pour vous, félicitations et profite bien de ta grossesse !
FleurDeMenthe says
Merci Delphine !!