Le cinéma rend souvent les films vus, et aimés, plus beaux, plus grands… Alors, quand on revoit les extraits très alléchants à l’occasion de la sortie du DVD, on a envie de l’acheter pour se replonger dans une vie inventée, rêvée… Oui mais une fois acheté, le DVD n’est pas très rentable. C’est finalement comme un livre : une fois lu, une fois vu, on ne les regarde plus que dans leur bibliothèque.
Les livres, les films, les rêves, finalement toutes ces histoires irréelles nous plongent dans un monde parallèle dans lequel on s’immerge jusqu’à s’y perdre. On se nourrit de ces vies imaginées, de ces rêves cachés, comme d’un oxygène impalpable et pourtant indispensable à notre épanouissement. Terminer un livre, un film ou une série, nous fait passer d’un état d’excitation à une sensation de tristesse. La fin définit finalement laisser tomber tous ces personnages, mais c’est bien difficile à croire, on préfère les imaginer simplement continuer leur histoire, cachés, ou en suspens, attendant qu’un esprit les réaniment… Quand on referme un livre, comme on lit le générique d’un film, on imagine bien tous ce que l’histoire devient après… pendant quelques minutes, quelques secondes, on donne une direction à ses personnages, on leur destine un chemin, et puis voilà…
A force de se plonge à corps perdu dans des histoires que l’on aime, ne nous fabrique-t-on pas des personnalités multiples ? Les héroïnes ne correspondent-elles pas à des images que l’on met dans un coin de notre esprit, et auxquelles on se réfèrent sans s’en rendre toujours compte… ?