Très touchant, l’article de Chocoladdict sur le sentiment de tristesse qui nous envahit lorsqu’une maison dans laquelle on a grandi est vendue, m’a inspirée … On s’attache forcément à des murs, du béton, du bois, à partir du moment où on y a déposé une partie de notre âme.
Les murs de notre vie, qu’on y ait passé certains jours de l’année, toute notre enfance, ou une bonne partie de notre vie adulte, sont comme des remparts qui protègent nos souvenirs.
Lorsqu’on grandit, lorsqu’on devient un adulte et qu’au cours de ces changements, on a eu un foyer unique, les murs se sont évidemment imprégnés de nos colères, de nos amours, de nos craintes, de nos pensées, de nos regards perdus, de nos rêves et nos cauchemars, et de nos plus grosses bêtises aussi. Enfin, c’est ce que l’on aimerait croire, car après tout, ce ne sont que des murs de plâtre. Construire une maison, acheter une maison, ce n’est pas comme acheter un appartement. Une maison, c’est précieux, isolé, unique. C’est comme une énorme malle aux trésors dont on est seul à connaître la combinaison du cadenas : on y met nos secrets, nos souvenirs et ce qui s’y passe reste à tout jamais à l’intérieur. Il y a moins de chances que les confidences, les moments intimes traversent les murs pour se retrouver chez le voisin, comme cela peut se passer en immeuble… Mais cette sensation est très sûrement liée au fait que mon foyer d’enfance est une maison…
Néanmoins, vous ne trouvez pas tout çà curieux ? On s’attache à la maison de notre enfance, et adulte on y pense toujours avec notre esprit d’enfant. Aujourd’hui adulte, ne sommes-nous pas devenus, chacun, une personne vaguement familière à cette maison qu’on connaissait pourtant par coeur. La vie nous a séparé d’elle, on s’est quittées, et chacune de son côté, on a continué notre vie, on a changé, on a mûri, on a tenté de s’améliorer, et l’image que l’on reflète n’a plus rien à voir avec celle de notre enfance…
A l’âge adulte, cette maison de pain d’épice est devenue une maison de briques où on y créé de nouveaux souvenirs d’adulte, mais qui ont une saveur différente…
Mlle Toutouille says
C’est bizarre parce que moi c’est le contraire, je suis incapable de m’attacher à une maison, je déménage tout le temps et avoir mon chez moi m’angoisse. Doit y avoir un truc qui cloche