Je suis actuellement au tout début du livre J’arrête de râler de Christine Lewicki suite à un billet d’Odile Sacoche dans lequel elle explique relever le défi de l’auteur de ne pas râler pendant 21 jours consécutifs. Si vous voulez en savoir plus, je vous invite à lire ses billets sur le sujet…
Je n’ai pas encore mis le pas dans le défi. Pour le moment je me contente de lire et de réfléchir.
J’en profite donc pour laisser vivre mes râleries du quotidien, et notamment mes bougonnements, car oui, je suis une bougonneuse.
Parfois, j’entends de telles aberrations que je ne peux pas m’empêcher d’élever la voix et de m’attaquer de front à l’auteur de telles idées… Hier, l’une de mes amies exposait ses photos au salon de la photo contemporaine à Paris. C’est un salon extérieur, où chaque photographe retenu avait l’occasion d’exposer ses créations sous son propre petit chapiteau, chacun d’entre eux se tenant côte-à-côte à la manière d’une kermesse d’école.
C’est emplie de joie et d’envie de profiter de ce moment présent où elle se présentait à tous comme photographe à part entière que je l’ai retrouvée. Ses photos étaient très belles, et certaines que je ne connaissais pas m’ont laissée sans voix. Je l’ai chaleureusement félicitée de cette chance d’exposer sa passion, et elle a sourit du simple bonheur d’être là, au milieu de photographes excellents, et d’autres amateurs passionnés…
Ce matin, c’est donc avec plaisir que je laisse échapper mon enchantement de la veille de découvrir de très belles photos d’une photographe amateur.
Et, ce qui devait arriver arriva : une petite phrase a réveillée mon caractère râleur et quelque peu colérique.
Je n’ai pas réussi à maîtriser ma colère face au gars qui a toujours raison, et qui disait haut et fort que si un photographe amateur expose ses photos c’est dans le but de les vendre.
Non Monsieur, le but principal de cette exposition est d’avoir des retours des gens autres que l’entourage proche, pouvoir se frotter à un point de vue objectif et neutre. Mais il me soutenait dur comme fer que non, on n’expose pas dans ce but là… l’important, c’est de récolter de la maille.
Pour des gens comme lui, la passion serait donc à vendre.
C’est d’ailleurs la seule chose qui motive sinon à quoi bon y consacrer son temps et son l’énergie ?
Ce genre de pensées lancées pas des ignorants qui croient tout savoir alors qu’ils ne savent rien à le don de me faire râler. Il faut bien qu’ils n’aient jamais eu l’occasion de sentir de près ou de loin le plaisir d’être saisi par une passion créatrice pour laisser s’élever dans les airs de tels mots.
Aimer créer, progresser, et oser un jour exposer ses créations aux yeux d’inconnus et de spécialistes du secteur demande une bonne dose de courage et offre quelques pépites de fierté.
Ce sont ces risques, ces étoiles dans les yeux qui font battre le coeur qui font aimer encore plus une passion, et non un nombre écrit sur un carnet de chèques.
L’argent n’a rien à voir là-dedans, pas encore, pas déjà.
La passion mérite qu’on lui accorde un minimum de respect, avant de la vendre au premier venu, quelque soit son prix… Certains artistes avouent même se sentir démuni lorsque l’une de leurs créations est vendue à un autre.
Onee-Chan (la bibli d'Onee) says
Quand on a une passion, la partager suffit à nous rendre heureux. C’est du moins le cas pour moi.
FleurDeMenthe says
Et pour moi également, mais certaines personnes ne semblent pas pouvoir (vouloir) le comprendre. Ça m’attriste cette vision de la vie…