7h00 du matin, le réveil sonne. La tête dans l’oreiller, je m’accroche aux rêves qui s’enfuient. Une tentative désespérée d’en garder une trace, un souvenir.
Je me reconnecte à la réalité et allume mon téléphone. Les nouvelles défilent devant mon regard embrumé sans que je les voie. Et puis, un nom accroche mon esprit. Camille Muffat. Viennent ensuite les noms de Florence Arthaud et Alexis Vastine. Je ne peux m’empêcher de laisser échapper un juron. Tant pis pour celui qui dort encore à poings fermés juste à côté de moi. Putain, Merde !
Un accident d’hélicoptère idiot, huit personnes mortes sur le coup. La fatalité.
J’ai suivi les JO de Londres avec passion. J’ai adoré la natation, encensé Camille Muffat. J’ai pleuré avec Alexis Vastine sur le ring. J’ai grandi avec Florence Arthaud sur l’Atlantique. Et ces anonymes, passionnés par leur métier, disparus en un claquement de doigts… Des anonymes pour les médias, des amis, des frères, des sœurs, des amants, des collègues pour d’autres.
Y a-t-il une règle pour être touchée par un drame si éloigné de soi ? Est-ce de la sensiblerie d’avoir senti les larmes me monter aux yeux ?
Je suis en colère de voir que la fatalité peut agir comme bon lui semble, se saisissant des hasards comme d’opportunités macabres. Faut-il lire la rubrique faits divers quotidiennement, s’identifier à des jeunes sportifs fauchés à même pas 30 ans, pour se souvenir que la vie ne tient qu’à un fil ?
Chaque jour, la fatalité nous montre qu’elle est toute puissante. Mais ce matin, parce que j’admirais sincèrement Camille Muffat, parce que le sort d’Alexis Vastine en JO m’avait beaucoup touchée, ce matin, j’ai un goût amer dans la bouche.
Sincères pensées aux disparus.
Gloewen says
C’est un accident vraiment très triste. La vie, c’est pas du jeu parfois… :'(