Réussir à tout prix n’est plus une des phrases fétiches des jeunes femmes d’aujourd’hui. La génération des personnes nées après 1980 présente des particularités bien étonnantes au regard de nos aînés. Combien d’histoires entend-on sur ces jeunes diplômés de grandes écoles, qui une fois dans la vie offerte par le diplôme, font marche arrière pour s’inscrire en BEP ou CAP et exercer un métier qu’ils vivront pleinement ?
J’ai parfois entendu des indignations autour de moi, de contempteurs de ces jeunes fous qui lâchent boulot et argent pour un emploi parfois précaire, ou physique. Je me suis demandée ce qui nous poussait à remettre en question les différents paliers de la vie que l’on nous montre comme passages obligés pour devenir un adulte accompli. J’ai constaté que la quête de réussite dictée par les générations précédentes se confrontait à une quête d’alignement personnelle propre à notre génération. Ne parlons pas de ce fatalisme, cette peur incessante qui possède quelques-uns de nos aînés depuis des dizaines d’années. Les groupes de positivisme, d’optimisme, montés par la jeune génération (Newzitiv’, …) fleurissent sur le web, et portent haut l’envie de croire à quelque chose de meilleur. Le fatalisme rend triste, l’optimisme donne le sourire, et l’un comme l’autre ne changent rien à la réalité du monde.
J’ai enfin trouvé ce matin un écho à ces questionnements dans le journal Le Monde, qui dévoilait une étude sur les jeunes femmes d’aujourd’hui. Les femmes ne veulent plus sacrifier leur vie privée pour l’épanouissement de leur vie professionnelle. Non, après les combats féministes pour faire de la femme l’égal de l’homme, aujourd’hui, elles ne se retrouveraient plus dans ces combats pour l’image, le droit.
Que veulent-elles au fond les femmes ? Il semblerait qu’aujourd’hui, elles veuillent assumer leurs idées, choisir leur vie, construire un vrai équilibre, et ce sans remettre sur le devant de la scène l’égalité homme-femme. Que l’équilibre de l’une soit dans le professionnel, et de l’autre dans la vie familiale, peu importe. Le cœur de la réussite intime réside simplement en cela : être en accord avec soi-même… Ambitieuse, carriéristes, femmes au foyer, saltimbanques, n’ayons pas peur de nous assumer. Nous sommes une fraternité, témoins des mêmes faits, victimes des mêmes regards, je continue de croire qu’il faut se battre pour casser les chaînes qui empêchent encore des femmes du monde de parler librement.
Mais après les chaînes qui rendent impossible la liberté de la femme encore faut-il faire tomber les autres, celles qui ne se voient pas. Les peurs, les choix, les combats de nos aînées ont pu traverser les générations, et s’être imprégnés dans nos croyances. Apprenons-donc à déterminer quelles sont celles qui nous appartiennent, afin de faire de notre vie un choix et non un sacrifice.
Laeti says
MERCI pour ce billet!!! Il résonne profondement en moi… Je travaille, dans le cadre d’un projet particulier, avec des femmes que je considère comme féministes. Elles sont continuellement occupées à analyser les publicités papier ou tv, les paroles de chansons, les articles de presse, pour crier haut et fort l’égalité hommes-femmes. Sur ce point, je suis d’accord. Mais elle vont trop loin en dénonçant une diminution de l’image de la femme, de façon extrême. Tout leur paraît insultant pour la femme. Si elle choisit de s’occuper de ses enfants, c’est que forcément son mari l’a obligé. Si elle s’habille en jeans-baskets, c’est parce qu’elle se sent jugée quand elle porte une jupe. Arrgh!! Le principal: choisir ce qu’il nous plaît, ce qu’on veut faire, et arrêtons de critiquer parce que cela ne rentre pas dans le code de conduite que l’on s’imagine. Chacun est libre de faire ce qu’il veut 🙂 Les regards ont changé sur le rôle et l’image de la femme (et c’est une excellente chose) mais attention de ne pas tomber dans l’autre extrême…
Bises!
Corinne (Couleur Café) says
Ce que tu dis dans ton article reflète complètement ce que je pense sur le sujet. N’ayons pas peur de nous assumer et d’arrêter de suivre les diktats et les moules fabriqués par la société !
Audrey_tdp says
Coucou,
Je suis d’accord avec ce que tu dis. L’essentiel est le choix que nous faisons de nos vies et de l’assumer.
Bonne soirée, bises.