Blogueurs, blogueuses, nous sommes pour la plupart de la génération Y, alors bienvenue dans ce petit parallèle entre nos parents et nous !
Cette formule m’était très vaguement familière, mais j’ai vraiment approfondi la chose aujourd’hui. La génération Y se nomme ainsi car elle succède à la génération X : les enfants des baby-boomers, et englobe toutes les têtes nées entre 1980 et 1996. A l’aise avec les nouvelles technologies, ils se frayent difficilement dans le monde du travail dominé aujourd’hui par les « vieux » de la génération X.
La génération X avait pour ambition au début de sa carrière de la mener au sein de la même entreprise, en d’y investir toute son ambition et son dévouement. A 20 ans, le mini-x savait très bien ce qu’il voulait atteindre à ses 30 ans, autant au niveau professionnel que personnel. Il trace sa vie d’une ligne droite, sans obstacles, et la prévoit à très long terme. Il s’investit dans l’entreprise qui l’emploie par respect, et n’hésite pas à travailler sans relâche, sans compter ses heures, en souhaitant se construire une carrière.
La génération Y, à laquelle j’appartiens, ne voit pas du tout la vie en entreprise de la même manière. Elle a vécu le chômage de ses parents, leur investissement dans un système qui ne les remerciait pas toujours, le manque d’argent, et les répercussions d’une vie professionnelle difficile sur la vie de famille. Les minis-y projettent leur vie à court terme. Ils se fixent un projet dans lequel ils vont s’investir pendant plusieurs années afin de le mener, et de le réussir. Ils s’imaginent vivre plusieurs vies professionnelles, pour s’enrichir culturellement. Cette vision des choses les sécurisent et fait reculer leur peur du déclassement social. Avoir plusieurs cordes à son arc, mener deux vies en parallèle, entraîne davantage de maîtrise de compétences. Ces dernières peuvent être reconnues dans le milieu social, et peuvent permettre d’explorer plusieurs milieux professionnels. Elle a vécu l’illusion du mariage et vu que ce semblant de réussite sociale pouvait mener au divorce. Alors que leurs parents entraient dans le monde adulte en se mariant et en débutant un premier emploi, les minis-y prennent leur temps, et veulent éviter de s’investir dans une relation (ou un travail) si cela doit se terminer par un échec. Comme on le sait, la culture française fait que l’échec est considéré comme un boulet que l’on doit traîner toute sa vie durant, alors que certaines sociétés (aux USA par exemple) s’en servent comme d’une expérience…
Il paraîtrait également que cette génération ferait 40 fois plus d’actions que celle de 1970. Elle veut avancer vite, explorer le maximum de choses. La génération Y vit dans l’urgence. En anglais, elle nommée « why » car elle pose beaucoup de questions, et veut comprendre l’utilité de ses actions au sein de la société, au sens large comme au sens de l’entreprise.
Cette génération est parfois rapportée à la génération Peter Pan qui définit les enfants qui ne se construisent pas d’identité d’adulte, ou ne quittent jamais vraiment le monde des enfants. Cette génération reste également plus tard chez leurs parents.
Le problème qui se pose au sein des entreprises est le suivant : la génération X ne comprennent pas la vision de l’Y. Certains les trouvent mous, sans enthousiasme, sans ambition. D’autres les trouvent exigeants, peu reconnaissants, et sans implication. Ils préfèrent simplement s’investir dans un projet qui leur tient à cœur, et ont des difficultés à s’épanouir dans un univers de travail éloigné de leurs valeurs. Difficile donc pour un mini-x de comprendre les attentes de ses subordonnés, et en tirer le meilleur parti… Ils faudrait simplement qu’ils comprennent que les minis-y ont besoin d’un projet d’épanouissement en dehors du travail. Ils s’investissent dans leur emploi contrairement aux idées reçues, mais différemment de leurs aînés…
Tout ceci est une simple histoire de générations. Les baby-boomers avaient nommé la génération de leurs enfants « X » pour montrer qu’elle n’avait aucun repère et n’avait pas su les créer contrairement à eux qui ont dû reconstruire le pays après la Seconde Guerre Mondiale.
DarkGally says
Génération Y à mort, et j’assume !
Xtinette says
Il paraît que la limite se situe en 1978 donc je suis génération X mais Y dans la tête !