Les filles aiment les chaussures, les garçons aussi. Petite sélection éclectique de marques adaptées à tous les goûts, à tous les prix, du classique à l’excentrique…
Maïproject : humanitaire
A partir d’une paire de chaussures traditionnelles ramenées d’un voyage en Asie du Sud-Est, Arthur Schildge et Noé Noviant décidèrent de se lancer dans la création d’une nouvelle marque, Maïproject, à travers une entreprise responsable et solidaire. Celle-ci s’engage à suivre et soutenir une association, non seulement financièrement, mais aussi humainement : le premier soutien est apporté à un orphelinat de Katmandou au Népal. Pour chaque paire achetée à 39,50 euros pièce, 2 euros sont reversés. Une chaussure unisexe et colorée, légère et confortable, disponible en vingt couleurs, que vous pourrez acheter chez Merci situé boulevard Beaumarchais dans le 3ème à Paris.
Clarks : incontournable
C’est en 1825 que les frères Clark se lancent dans la fabrication de chaussures en peau de mouton retournée à Street, petit village anglais au sud de Bristol. Le plus grand succès viendra en 1950, avec la mythique “Desert boot” en croûte de cuir et semelle de crêpe, copie d’une chaussure découverte par des officiers britanniques dans un souk d’Egypte. En 1960, est lancé un autre modèle à succès : la “Wallabee”, un mocassin en peau. Quelques millions de paires plus tard, la mode change et vers 1980 les Clarks traversent leur première crise. Mais c’était sans compter le retour du style années 70, qui redonne à la marque son statut branché.
San Marina : relooking
La première boutique San Marina a ouvert ses portes en 1981. Depuis, les magasins de chaussures homme et femme et d’accessoires franchisés se sont multipliés un peu partout en France (environ 200 boutiques). Pour un positionnement grand public, le label se démarque par des collections beaucoup plus pointues et un rapport qualité-prix plus avantageux que ses concurrents. Pour les plus exigeants, San Marina développe aussi une ligne “premium” avec une sélection de modèles haut de gamme aux semelles “cousu Black” ou “cousu Good Year”. La marque a entamé un relooking complet de ses enseignes avec un nouveau concept de présentoirs en métal et un design plus moderne et plus coloré.
Gérard Sené : excentrique
Créateur de PAP et chausseur français depuis plus de 30 ans, Gérard Sené fait partie de ces derniers créateurs à la fois “trublions” et amoureux des belles matières, des formes et surtout des finitions. Innovante, avant-gardiste voire provocatrice, la marque, à l’image de son créateur, est synonyme de fantaisie haut de gamme. Une grande partie de la collection compte des modèles quasiment uniques, sur mesure, fabriqués en France ou en collaboration avec des ateliers en Italie. La marque compte trois boutiques à Paris (rue Danielle Casanova, avenue George V et la dernière en date, avenue Marceau) et 25 points de vente en France. La collection hiver 2010 (prix moyen : 350 euros) est composée de deux lignes : la ligne “California” avec des modèles allongés, inspirés des super bolides italiens et une ligne de baskets/sneakers chic plus “casual”.
Massaro : luxe
Après avoir passé plus de cent ans à habiller sur mesure les pieds des plus belles femmes du monde, le bottier Massaro, installé rue de la Paix, interpelle les hommes. La maison qui fabrique les chaussures des défilés haute couture Chanel, sous l’impulsion de son directeur Philippe Atienza, délaisse le sur-mesure pour lancer sa première collection de prêt-à-chausser masculin. Six modèles – deux derbies, trois richelieus et un soulier à boucles– déclinés dans trois coloris (noir, chocolat et tabac) la composent, en attendant une série de ceintures assorties. Le vrai luxe ne se vit que caché : aucune signature ou signe de reconnaissance, à part un motif sous la semelle. Cette ligne masculine est disponible (à partir de 980 euros) exclusivement dans les salons Massaro du 2, rue de la Paix à Paris.
Kenzo : intemporel
Kenzo demeure une référence en matière de chaussures pour homme. Traditionnellement, la collection se scinde en deux catégories : d’un côté, les modèles traditionnels, jouant la carte de l’élégance intemporelle, et de l’autre des créations plus tendance. Avec tout de même des propositions intermédiaires, la marque Kenzo s’adapte à tous les styles avec un rapport qualité-prix honnête (entre 190 et 430 euros).
Victoria : ultra-accessible
Bien qu’encore confidentielle en France, la Victoria est la tennis branchée des adolescents espagnols. Cette marque familiale fondée en 1915 est en effet incontournable en Espagne. Depuis quatre ans, Victoria sort de ses frontières pour s’exporter aux quatre coins du monde, et débarque enfin en France. Dans les années 70, elle a connu un développement remarquable, notamment grâce à la vulcanisation, procédé technique inventés dans la région vinicole du Rioja en Espagne, où depuis toujours l’entreprise et les usines sont implantées. Le modèle iconique de Victoria, créé en 1952, est un produit écolo avec sa semelle de caoutchouc naturel et sa tige tout en toile de coton, sans oublier les colorants qui ne contiennent aucun produit nocif. Les prix sont très abordables, à partir de 25 euros.
Philippe Zorzetto : créateur
Issu d’une famille d’artisans ébénistes, Philippe Zorzetto, ce créateur-artisan a découvert sa passion pour les matières nobles, le travail du bois et du cuir dès son enfance en retrouvant des esquisses de chaussures dessinées par son grand-père dans les années 30. Pour la collection hiver, Philippe Zorzetto propose neuf modèles dont le prix varie entre entre 300 et 390 euros, aux formes intemporelles, jouant avec les codes masculins-féminins et imposant une identité forte, androgyne, chic et rock’n’roll. Boutique située rue Vieille du Temple dans le 3ème.
Camper : diversité
Depuis plus d’un siècle et à travers quatre générations, cette entreprise familiale s’est consacrée à l’industrie de la chaussure. Mais c’est en 1975 que la marque Camper proprement dite a vu le jour en Espagne, sous l’égide de Lorenzo Fluxa, petit-fils d’Antonio Fluxa, lui-même fabricant de chaussures. Elle deviendra le reflet des grands changements historiques et sociaux du pays et d’un nouveau mode de vie reposant sur la liberté, en accordant une attention particulière au confort et à la créativité. La première boutique ouvre à Barcelone en 1981 ; aujourd’hui, Camper compte 80 boutiques et 3 900 points de vente dans le monde. Pour la saison automne-hiver 2010-2011, la marque propose un grand nombre de concepts, de styles et de déclinaisons (on signalera ainsi la collaboration avec le créateur Romain Kremer). Baskets en cuir à partir de 130 euros et boots en cuir Together & Véronique Branquinho à 385 euros. Une nouvelle boutique (la cinquième à Paris) vient d’ouvrir place de l’Opéra à Paris.