C’est quoi être adulte ? Quand devient-on membre de ce groupe de grandes personnes qui nous impressionnaient tant quand nous étions enfant ? A 5, 10 ans, on croit que l’adolescence est le premier stade de mutation génétique nous menant à l’état de personne responsable. Le corps change, et l’accès à des choses jusque là tenues dans le secret de nos oreilles sensibles se trouve libéré. Le chemin devient plus large, ce qui nous laisse plus de liberté mais qui ne nous empêche pas de nous faire chuter quelques fois bien lourdement. Les racines des relations humaines nous apparaissent peu à peu sous leur véritable nature et non plus floutées par notre regard naïf d’enfant.

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Alors c’est quand qu’on devient adulte ?
Finalement, plus on grandit, et plus on sent l’enfant que l’on était toujours en nous, ne cessant jamais de jauger nos choix, juger nos décisions. Il ne semble pourtant pas si loin le temps où on jouait à la poupée, où il fallait se coucher à 20h30… On a parfois la sensation d’être toujours cet enfant dans un costume trop grand pour lui.
Je suis sûre qu’en chacun de vous, certains souvenirs de l’enfance sont encore limpides.
Et alors, vous sentez-vous si différent de ce que vous étiez ?
Entre ceux qui cherchent toujours à être le chef de leur cour de récré, les querelles entre collègues identiques que celles du collège, les jeux de séduction pour se faire bien voir de son patron comme on attirait l’attention du prof au lycée, les premiers de la classe toujours à être dans la perfection, et les jalousies entre amis qui perdurent, on ne reconnaît parfois plus la frontière…
Finalement, on fredonne toujours comme on chantonnait les comptines…
Finalement on reste tous des enfants… jusqu’au jour peut être où on se sent près à quitter tout çà pour en élever un. Et là arrive la question que tout le monde se pose : à quel âge doit-on faire des enfants ?
Quelqu’un dont on ignore le nom a répandu l’idée dans la société que les femmes devaient attendre un âge arrêté pour devenir mère. Si elles décident de faire un enfant avant 25 ans, elles sont jugées trop jeunes, après 32 ans, trop vieilles. Dans ce contexte, arrivée à 25 ans, notre cerveau devrait alors être conditionné pour être prêt pour çà. Mais là, que dire sinon que c’est une autre histoire…
Nous ne sommes que des enfants qui tentent de grandir, en continuant de se cogner et de perdre l’équilibre.
Pas facile la vie…
C’est un très beau billet que le tien aujourd’hui. C’est vrai, et c’est tant mieux, nous gardons toujours enfouie au fond de nous-mêmes cette âme d’enfant qui a fait ce que nous sommes aujourd’hui. Même après la naissance de mes deux enfants, je me sens encore parfois envahie par le bonheur et les souvenirs hereux de mon enfance, et c’est çà qui me fait avancer, je trébuche peut-être parfois, mais je me relève et je vais de l’avant. C’est pourquoi il est mieux de rester quelque part cette enfant, tout en continuant notre vie d’adulte. Bises.
PS : J’ai eu mon 1er enfant à 31 ans (limite limite si on s’en tient aux limites que tu as soulevées, et mon second à 34 ans 😉 Mais je t’assure que çà va bien. J’en suis heureuse et fière. Ils sont arrivés à un bon moment.
@Corinne (Couleur Café) : Merci ! Je t’avoue que pour moi, il n’y a aucun à priori à avoir sur l’âge de faire des enfants. C’est quelquechose en soi qui se réveille, cette envie d’être maman. La vie fait (je pense) qu’un jour c’est évident. Ce jour là est pour le moent devant moi, et j’ai encore le temps de le vivre 😉
Je pense qu’être adulte c’est surtout être la sommes de toutes les expériences passées et d’une multitude de couches de nos « moi » passé. Comme un oignon, notre individu se pare de bien des couches qui sont autant de couleurs et de textures que nous pouvons attribuer à notre personnalité. Quand on épluche tout cela, dans le coeur, nous pourrons toujours entre-apercevoir l’enfant que nous étions…tu as sûrement raison. Concernant le fait d’avoir des enfants…je n’en ai encore jamais eu, et pourtant je me sens adulte. Le jour où je connaîtrais la maternité, une autre couche se formera pour compléter ma personnalité…et ainsi de suite. ^^
Ce fut un très joli billet.
@Aizen : j’aime beaucoup cette image de l’oignon… Très joli commentaire, merci… Bien que ce soit un aliment qui fasse pleurer…
Très beau billet en effet, tout le monde s’y reconnaîtra ;o)
Concernant l’âge pour avoir des enfants, j’atteins la limite mais cette envie ne s’est pas encore manifestée, alors on verra plus tard…
Pour le reste il est évident que nous sommes tous profondément marqués par notre enfance, mais grandir implique justement de ne plus réagir en enfant… Pas toujours évident!
Bon vendredi et bon week-end Fleurdementhe!
@MyLittleDiscoveries Ne plus réagir enfant… certes, mais parfois çà nous dépasse je pense. La sagesse de l’âge n’est pas accessible facilement…
@Olivia En fait on ne fait que grandir avec notre âme d’enfant enrichie d’expériences plus ou moins marquantes
@Emilie La limite psychologique pour avoir des enfants ne devrait pas exister, seul la limite biologique devrait subsister. Mais parfois bien que la crainte de ne plus être capable de faire des enfants arrive alors que psychologiquement on n’en est pas encore là… Difficile…
@Zelda On ne doit se fier qu’à soi-même, tu as raison !! Parfois on se croit prêt, mais ce n’est qu’un sentiment de mimétisme par rapport aux amies enceintes. La psychologie lié au fait d’être mère me paraît être très complexe. Non en fait, elle l’est !
@Gaelle La preuve que l’on change avec l’âge… Etre en accord avec soi n’impliquerait alors pas être en accord avec ses idées d’enfant… Et si c’était çà être adulte, mûrir ?
@Nyfea Bien plantée ? Le monde des adultes n’existe pas…
@damia Trop tôt ? Mais si tu te sentais prête à l’époque ? Et puis tu n’aurais pas les mêmes souvenirs des 9 dernières années si tu n’avais pas décidé d’avoir des enfants… Je suis sûre que tu ne pense pas ton « trop tôt »…
@LiaLia On finit par ne plus se ressembler. Mais grandir implique aussi comprendre les difficultés de la vie. Ne plus réagir en insouciant et naïf et agir en connaissance de cause. Le principal est de rester fidèle à soi-même, ses idées, ne pas se trahir sur ses valeurs, ses croyances, se recentrer sur soi…
Etre adulte, le devient-on réellement ? Oui, par certains côtés. Mais heureusement, notre âme d’enfant reste, substiste.
L’âge pour faire un enfant ? Cela dépend de tellement de choses… pour ma part, je pense que 30 ans, ce n’est pas mal. Pour avoir du temps avant, pour soi, un enfant est une telle responsabilité. J’ai eu mon premier à 28 ans, mon second à 31, parfois je me dis que j’aurais préféré ne les faire que maintenant…
J’aime à croire que même devenu adulte, on garde notre âme d’enfant 😉
Par contre pour moi, la limite pour avoir des enfants c’est plutôt 40 ans…sinon je pense que je suis bientôt périmée, et comme en plus je n’ai aucune envie concernant les enfants….pompompom ^^
Je suis d’accord, notre âme d’enfant subsiste et heureusement d’ailleurs, car être uniquement responsable ne serait pas bien drôle. Et puis on se rend bien compte que quand les années passent, on change un peu physiquement, mais on aspire un peu aux mêmes choses qu’étant jeune, on garde nos rêves !
Pour ce qui est de l’âge pour devenir mère, je ne crois pas que cela soit mieux quand on respecte une fourchette d’âge. Je crois que c’est quand on se sent prêt, et que l’on a trouvé la bonne personne pour fonder un foyer stable pour l’enfant. Cela peut être jeune, pourquoi pas, ou plus âgé, s’il nous a fallu du temps. Bref, cela dépend de chacune je crois.
Bises
J’aime beaucoup ton avant dernière phrase.
Pour ma part, j’ai vraiment pas l’impression d’être devenue une adulte (à part que même le livret jeune j’y ai plus droit), dans ma tête je suis toujours une enfant. Enfin c’est l’impression que j’ai en tout cas, parce qu’en fait, quand j’y réfléchis un peu plus, je disais souvent quand j’étais gamine : « plus tard je serai pas comme ça » ou « plus tard je ferai plutôt comme çi » ou j’étais constemment en contradiction avec mes parents ou mes grands-parents pour des principes à la con et en y regardant de plus prêt, je suis devenue (presque) ce que je ne voulais pas être en étant enfant 😉
Ah lala ce billet est tellement vrai. Ca me rassure d un sens car j’ai l impression meme à 28 ans, meme mariée, meme dans la vie active, meme maman que je suis toujours une gamine de 15 ans, qui reve, qui a des envies, qui ne prend pas toujours des decisions facilement, qui ne va pas de l’avant, tout ce que je pensais faire adulte (quand j’etais ado).. Au final je me suis bien plantée.
être adulte avec une âme d’enfant le syndrome de Peter Pan d’après un de mes potes c’est assez vrai je crois
Très beau billet et très bonne question. Quand devient-on adulte? J’ai 31 ans. Ma fille a 9 ans et mon fils 6 ans. J’ai commencé tôt. Trop tôt, mais on assume ce qui arrive! Et malgré tout ça, je me demande encore quand est-ce que je me sentirais « adulte ». On yeux de tout le monde, je le suis… mais à mes yeux à moi? C’est une autre histoire!
Moi, j’aime l’enfant qui est en moi. Attention, je ne suis pas en plein syndrôme peter pan mais comme tu le dis, il est toujours là quelque part et on grandit jamais vraiment! Je crois que si on le néglige, on ne peut pas être heureux car on finit par ne plus se ressembler. Comprends-tu ce que je veux dire?
J’aime beaucoup ton billet, je pense que beaucoup pense comme toi!
Personnellement, je pensais qu’il y aurait un moment où je saurais que je suis vraiment adulte à travers des étapes importantes comme avoir un travail stable, un conjoint ou un enfant…Mais en fait, non, je n’arrive toujours pas à me dire que je suis totalement adulte malgré toutes les responsabilités que j’ai et que j’assume. J’ai un bébé (je l’ai eu à 28 ans presque 29) et je me sens responsable de lui mais il me fait rajeunir et pas vieillir. Bref, tout ça pour dire, je pense comme toi, le monde adulte n’est qu’une version « en plus vieux » du monde des enfants 😉
J’ai enfin le temps de commenter ce billet qui est très bon,bien écrit et on se retrouve dans tes mots. Il me parle évidemment!!
Je déteste l’idée de grandir, parce que pour moi, être grand c’est certes être indépendant, mais c’est surtout devoir être responsable de tout, tout le temps. Responsable de sa bonne tenue, de son compte en banque, de son statut social… on a des contraintes de temps, d’argent, des contraintes morales et de travail… Où est le plaisir, le jeu ? Quand je jouais aux Peaux Rouges, un Carquois fabriqué de mes petites mains, de la peinture sur le visage, un pagne et des plumes dans les cheveux, plus rien n’existait : je pouvais me consacrer à 100% à mon jeu, et d’ailleurs, il me semblait que la vie pouvait être cet éternel jeu. Mais aujourd’hui, même si on joue à des trucs, à sautiller dans la rue par exemple, on se dit toujours « mince on va me prendre pour un fou ». Même si on s’en fiche, on se le dit. Je pense que l’on devient « adulte » lorsque l’on commence à s’inquiéter de ce que peuvent penser les autres, et d’agir en fonction.
La petite Blanche a fait beaucoup de chemin depuis qu’elle jouait aux Indiens, mais même si je suis plus calme, moins pénible (j’espère), et bien elle est toujours en moi, elle réclame de la joie de vivre, elle veut être satisfaite de son appétit de la vie, elle veut des preuves que tout se passe bien. Je la sens me demander des comptes!!
Alors je n’oublie pas cette petite fille en moi, elle vit toujours. Il m’arrive de faire l’enfant, de regarder des dessins animés, d’écouter des comptines (les « chansons-devinettes) que j’écoutais petite, et je chante en me trémoussant comme si j’avais 5 ans (le répète pas hein), et je décide parfois de m’en fiche, que les autres ne comptent pas. Je joue, je la laisse jouer.
L’idée de faire des enfants parce qu’on en a l’age, de se marier « parce que ça fait bien », ça me gêne, je déteste cette idée qu’on n’est pas si libres que ça… et en même temps c’est vrai, ne dit-on pas qu’une grossesse après 35ans c’est dangereux? en fait, on a 8 ans pour faire des enfants, et en plus on nous demande d’être épanouies, bien dans notre corps, avec un bon job, un mec super, il faut qu’on sache tout faire…mais STOP!!! Où est le plaisir de faire des enfants pour faire des enfants?! Ma mère nous a toujours dit « vous savez, vous n’êtes pas obligés de faire des enfants, il y a bien assez de gens sur terre, et beaucoup d’entre eux vont procréer. Alors si vous n’en avez pas envie, que vous n’êtes pas prêtes, n’en faites pas. » Merci maman!
Alors Fleur de Menthe : ne répond surtout pas présente à ceux qui commencent leurs insinuations : on a toute la vie pour faire des enfants, ou en adopter!!!
@leanne
j’aime l’idée que ton enfant te fasse rajeunir !
@BlancheDeCastille
Whouah, il te fallait effectivement un peu de temps pour ecrire tout ça… Merci, que ce billet inspiré autant me fait énormément plaisir, pare que c’est une question de femme, de fille… Je le dirai pas mais j’ai imaginé ce que pouvait être se trémousser en chantant des comptines devinettes 😉
J’aime l’idée de l’adoption, je l’ai toujours aimée… Mais le concept est si complexe et semble réservé à une catégorie de portefeuille…
En fait, pour adopter en France à 30 ans, il faudrait que je commence déjà à faire les démarches (5 ans avant)…
5 ans avant!!! Mais non, partons à Chitwan Park, au Népal. Il y avait là un orphelinat absolument minuscule, avec des enfants absolument ravissants qui étudiaient et jouaient toute la journée devant la cahute qui leur servait de maison… Allons en prendre chacune un qu’on met sous le bras, et le tour est joué 😉
Ah tiens j’avais pas lu cet article qui se rapproche un peu du mien finalement ! J’ai bien aimé cet article il m’a bien fait réfléchir :).