Je laisse souvent aller ma pensée sur ce blog. Je publie des articles sur mes croyances, mes opinions, ma foi en une vie meilleure. Je ne cherche à convaincre personne, j’écris pour donner un sens aux chuchotements de mon âme. Ni philosophe, ni bonne parole, j’aime jeter ainsi les mots dans le vide, des interrogations, des remises en question et entendre parfois un écho. J’ai parfois l’ambition d’allumer en vous une étincelle vous donnant un nouvel angle de vue sur la vie, de la vôtre à cette vie sur cette Terre, un angle qui éveillerait peut-être un sourire.
Parce que c’est bien d’elle qu’il s’agit, chaque heure de chaque jour. C’est bien elle qui occupe toutes nos pensées. On oublie parfois à tort qu’elle est au centre de tout. Il peut nous arriver de la maltraiter en la bourrant comme une oie de problèmes dont on est bien souvent l’origine sans le savoir. La puissance de l’ego, la force de la colère, la noirceur de la rancune peuvent chacune nous obscurcir la vie. Elles peuvent parfois être si présentes que notre vue en est brouillée. De jour en jour, d’aurore en aurore, on ne cesserait alors d’avancer dans un environnement auquel on ne prêterait plus attention. On se contenterait de se raccrocher à ces quelques habitudes du quotidien, oubliant de regarder au-dessus des barrières, de jeter un œil à l’horizon. On oublierait ainsi de laisser la liberté à notre regard de plonger dans d’autres, de nouveaux neufs et innocents, à de vieilles âmes laissées sur le bas-côté plus tôt dans la vie.
J’écris au conditionnel car je ne veux pas croire que chacune des âmes qui grouille le sol de nos pays libres soit coincée dans cette habitude de vie si sombre et si noire, si triste et si désolante. Je ne veux pas croire que chacun se complaît d’entortiller dans ses doigts les fils des frictions, se contentant de se dire le nœud est là sans prendre la peine de le dénouer. La vie glisse chez nous, dans notre maison, dans notre cœur, une nouvelle pelote de laine, des couleurs chatoyantes aux couleurs les plus tristes. De bonne ou de mauvaise qualité, ne sommes-nous pas libres d’en faire ce que nous voulons ?
Il arrive pourtant bien souvent que certains s’empêtrent dedans, laissant leur frustration dicter leurs pulsions, et se retrouver ainsi bloqué au sol, les jambes et les bras aux prises avec des fils tirés par inadvertance, sans choix ni prise de distance. Un engrenage infernal.
Je regrette certaines colères que j’aie eues, et qui ont emmêlé bien plus que ce qu’il ne fallait des relations importantes. Et oui, c’est toujours avec les personnes auxquelles on tient le plus que les nœuds sont les plus gros. N’est pas bien malheureux ? comme dirait ma grand-mère.
Si çà l’est, car çà nous pourrit bien souvent l’existence, rendant même l’oxygène aussi difficile à avaler que le soufre. C’est bien dommage de s’arrêter à nos humeurs, notre ego, nos rancœurs. Est-ce judicieux d’abîmer la si belle laine des sentiments ? Cela nous mènera-t-il au bonheur espéré par tous ? L’évidence s’impose : non.
Pourtant, on se retrouve parfois seul à tenter de démêler les nœuds. Et alors rien ne se passe. De l’autre côté de la pelote, le démêlage se complique et les nœuds se font plus secs, plus serrés. Etre deux pour tirer les ficelles rendrait les choses bien plus facile. Mais quand l’autre est si empêtré dans les nœuds de sa frustration, il est peut-être parfois bon de s’atteler à d’autres pelotes, de celles qui donneront le sourire.
sources images : weheartit.com
Les Sens Ciel says
Que ça sonne juste à mes oreilles ! 🙂 Simple et pourtant si vrai. Au quotidien j’essaie de ne plus alimenter la machine à la négativité ambiante, ne pas partager mes mauvaises humeurs, frustrations…pourquoi rajouterai-je ces énergies négatives, pourquoi ne pas se concentrer sur les bonnes choses et les partager autour de soi ! Mais le pire c’est que quand on y prête attention on réalise qu’on a développé de sacrés automatismes, il faut s’observer un peu plus et porter un regard nouveau sur la vie, oui!