Je suis encore dans celles qui sont dans leurs années de liberté. Celles qui peuvent décider de sortir à l’improviste voir ses copines. Je peux traîner au hasard des rues sur un coup de tête sans savoir quand je rentrerai.
Je suis de celles qui cherchent à en savoir plus sur cette aventure de faire un enfant, et qui ont les yeux qui pétillent à l’évocation d’un bébé. En face, les mamans, elles, ne semblent plus avoir ces étincelles,. La fatigue, les colères, la résignation semblent avoir éteint la moindre petite lumière qui pouvait encore y avoir dans leur regard. Elles regrettent les jours où elles pouvait vivre dans le silence, demandant parfois juste un instant de solitude… Or quand on a des enfants, notre amie la solitude nous quitte pour un bon bout de temps.
Les mamans invitent souvent les filles comme moi à bien réfléchir, parce qu’on ne se rend pas compte à quel point la vie change. Les mamans nous invitent à attendre le jour où on sera vraiment prêts à sacrifier notre liberté, parce qu’avec un enfant, il faut faire une croix sur beaucoup de choses. Les blogs de mamans qui se confient sur la difficulté d’élever leurs enfants bien qu’elles les aiment de tout leur coeur nous montrent que le tableau n’est pas rose, et qu’avoir un enfant c’est une très grande aventure, comme dirait mon père…
Parfois l’impression que seule la société est responsable du fait que nous fassions des enfants. Beaucoup de femmes autour de moi semblent fonder une famille parce qu’il le faut, restant sourdes à leurs propres envies, leurs propres projets. Ecoute-t-on vraiment nos désirs, ou la société nous a tellement conditionné que l’on se contente de suivre le mouvement ?
Je vois autour de moi des mamans de 20 ans, 40 ans, et même 50 ans, en proie à des angoisses, des larmes, des idées toxiques, des peurs, liés à leurs progénitures enfant ou adulte.
Avoir un enfant, est-ce çà : basculer dans la peur de tout pour l’autre ? Craindre tous les dangers quitte à vivre des nuits d’insomnies ?
Je n’attends pas que l’on me mente, que l’on nous dise qu’avoir un enfant c’est le bonheur absolu tous les jours de la vie. Mais n’y a-t-il pas autre chose que ce sentiment de résignation que je ressens dans les 90 % des cas où les mamans parlent de la maternité ?
Et qu’en est-il des papas ? Comment vivent-ils l’idée de devenir père, de faire un enfant, de construire une famille ? Autour de moi, ils rentent droits dans leurs bottes, conformément à l’image du bon père de famille que la société attend d’eux.
riklo says
il faut juste être prêts et savoir qu’on est parents pour la vie!!! mais être parents est magique et sportif mais tellement magnifique!
FleurDeMenthe says
Oeil d’experte !! Je note !
Camille says
Je suis aussi dans mes années de liberté… & je ne suis vraiment pas pressée d’avoir des enfants. Je ne sais même pas si j’en voudrais réellement un jour, mais après tout, ça me regarde. Je ne me mets aucune pression vis-à-vis des autres, je ne m’accorderai qu’avec mon partenaire. Mais j’y tiens tant, à ma liberté… & puis, je me sens encore enfant, alors je me vois mal m’en occuper convenablement. Je n’y pense pas trop, en fait, je ne me suis pas laissée embarquer dans le schéma traditionnel mariage, enfant… Je fais comme bon me semble dans mon couple, & on verra bien.
FleurDeMenthe says
Il faut réussir à se prémunir des expériences des autres et avancer selon nos propres choix, tel est tout le défi 😉
malise says
Tu sais, je crois que les papas ressentent exactement la même chose, mais qu’ils l’extériorisent moins…
Tu as de tout dans les blogs de mamans. Il y a les superbes, avec des images de beaux enfants et de décors sortis de Pinterest, qui ne parlent jamais de ce qui est fâcheux. Il y a ceux qui racontent le quotidien, mais le joli côté du quotidien, celui qui fait partie de notre vie à toutes heureusement, mais quand même pas tout le temps. Et puis il y a ceux qui dévoilent la face cachée de la maternité, peut-être pour se plaindre, sans doute pour trouver de la compassion, mais aussi certainement parce que ça fait juste du bien de poser des mots sur les choses difficiles, de les extérioriser pour mieux les effacer.
Fais un tri dans tout cela, ne crois que la moitié de ce que tu peux lire, du bon comme du mauvais. Chaque femme, chaque homme, vit sa maternité ou sa paternité de manière différente, et il est impossible de s’identifier aux autres. Comprendre, compatir, jalouser un peu oui, mais quoi qu’il en soit on fait toutes et tous comme on peut. C’est peut-être de la résignation, moi je pense que c’est plus de l’apprentissage …
Bref, en résumé, n’écoute que ton coeur! 🙂
FleurDeMenthe says
Merci beaucoup pour tes mots qui me rassurent… et me parlent 😉
Les Chroniques de Marie Kleber says
Au travers des blogs et des expériences de chacun, on obtient une certaine vision de ce qu’est être ou devenir parents. Bien sûr cela change la vie, on ne pose plus les mêmes choix, on pense différemment mais être parent ce n’est pas non plus dire adieu à sa liberté.
Il faut surtout écouter son cœur. Elever un enfant, c’est dur mais c’est aussi la chance de vivre une merveilleuse aventure.